Souffrances liées à l’institution :
ses injonctions (parfois contradictoires), l’incohérence des programmes, les réformes, ce qui nous est imposé malgré nous, les évaluations, les inspections...

Souffrances liées à la charge de travail :
les copies, l’ENT (environnement numérique de travail), les évaluations permanentes, les conditions de passations des différents examens blancs, des TPE (travaux personnels encadrés, en lycée), des CCF (contrôles en cours de formation, à l’origine en lycée pro), la multiplication des tâches, les effectifs des classes, les collègues non remplacés, les réunions,
l’envahissement de la vie privée par le travail. ..

Souffrances liées aux conditions matérielles :
les conditions de mutation, l’éloignement du domicile, l’affectation sur plusieurs établissements, l’état des locaux, du matériel et du mobilier, le bruit...

Souffrances liées à l’insatisfaction :
le manque de considération, l’exigence de la performance, la négation de la souffrance, la difficulté croissante à bien faire son travail et la mal-être qui en découle, l’isolement, le doute, l’incompréhension des attentes de la hiérarchie, le travail jamais terminé...

Souffrances liées au stress :
les classes difficiles et surchargées, la complexité des relations (élèves, parents, hiérarchie, collègues), la violence des enfants et parfois des parents, le sentiment de dispersion, les
demandes toujours plus nombreuses de l’administration...

Notre union interpro Solidaires est à la pointe de ce combat syndical. Par exemple, c’est le
travail de SUD PTT au sein de France Télécom qui a permis la reconnaissance de
la souffrance et des suicides liés au travail dans cette entreprise.
Tout en sachant que les suicides sont encore plus nombreux dans la Police et l’Education
Nationale qu’à France Télécom.