Après l’horreur ...

lundi 26 janvier 2015

journal janvier 2015

Les articles

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 [*Actualités*] : LPC : tout changer pour ne rien changer
 [*Personnels*] : 2nd degré : affectations, indemnités, pondérations … Nouveaux statuts pour les enseignants ?
 [*2nd degré*] : DGH : l’application du décret dans le 2nd degré
 [*Humeur*] : Indemnité des recteurs : scandaleux !
 [*2nd degré*] : Le Parcours d’éducation artistique et culturelle (PEAC) : Un outil qui casse l’enseignement artistique
 [*Elections*] : Elections professionnelles : l’heure des bilans
 [*Personnels*] : Enseignant-e-s spécialisé-e-s exerçant en SEGPA/EREA/ULIS : À travail égal, horaire égal, salaire égal
 [*Personnels*] : Fin programmée des PLP !


Edito

Après la serie d’attentats inqualifiables de janvier 2015, nos gouvernants affirment que « la France ne sera plus jamais la même ». Que désormais, il y a un avant et un après. On va jusqu’à dire que c’est le 11 septembre français. Dimanche 12 janvier, des millions de personnes sont descendues dans la rue. L’effet de sidération passé, tristesse et colère sont
générales. Chaque français ou presque voulait montrer son attachement à la liberté d’expression. Personne ne doit pouvoir remettre en cause cette liberté fondamentale. L’« Unité nationale », expression « hollandaise » qui semble faire l’unanimité fonctionne à plein. Nous lui préférons les valeurs de la démocratie et de la République.

« L’unité nationale » ? mais après...

Le dernier numéro de Charlie Hebdo a été édité à des millions d’exemplaires, traduit dans une dizaine de langues et vendu dans le monde entier. Mais sera-t-il lu ? Compris ? Agréé ? On affirme que « Nous sommes tous Charlie », mais pour combien de temps ? Qui peut dire que ce journal, en grande difficulté financière avant cet acte barbare, ne va pas disparaître dans les mois qui viennent ?

Pour Sud éducation, « Nous sommes tous Charlie » signifie qu’à travers ce journal (une exception quasi mondiale) le droit à la caricature et à la satire est un droit reconnu dans les institutions françaises, n’en déplaisent aux franges les plus radicales de notre société. Il ne faudra pas l’oublier dans un avenir plus ou moins proche. « Nous sommes Charlie » nous ramène au « Nous sommes tous des juifs allemands » de 1968. Cet attentat qui voulait rogner sur le droit à l’expression est aussi un acte antisémite avéré. Les malheureuses victimes qui sont tombées dans l’épicerie cachère sont mortes uniquement parce qu’elles étaient juives. Ce crime doit donc être puni par la loi française.

Déjà des dents grincent

Des voix se font entendre qui disent que Charlie exagérait, allait trop loin. Le 11 septembre 2001 a débouché sur le Patriot Act. En France, la loi LOPPSI 2 (Loi d’orientation et de programmation pour la performance de la sécurité intérieure) renforcée par celle de novembre
2014 sont des lois liberticides. Au nom d’une sécurité que l’on veut de plus en plus présente, on ne peut accepter les débordements qui rognent sur les libertés individuelles inhérentes à une démocratie. Cette série d’attentats dramatiques à ajouter à la liste toujours plus longue des tentatives de fanatiques (toujours plus nombreux à l’échelle de la planète) qui, par la terreur, veulent imposer leur point de vue.

« Nous sommes Charlie » doit vouloir dire que les habitants de ce pays sont partisans d’une France démocratique, laïque et cosmopolite. Chacun doit pouvoir défendre une éthique personnelle tout en acceptant, sans aucune arrière pensée, que celle de son voisin soit différente de la sienne. Alors, effectivement, dans ce cas, et seulement dans ces conditions
« Nous sommes tous Charlie ».


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