Une politique ultra-libérale qui a fait la preuve de son échec
Le gouvernement veut aller toujours plus loin dans une politique qui a pourtant largement fait la preuve de son échec, visant uniquement à renforcer la compétitivité et les marges des entreprises au détriment des droits des salarié-e-s, le tout au nom d’une hypothétique relance de la croissance qui ne répond ni à la crise sociale ni à l’urgence écologique.
Le projet de loi d’habilitation prévoit notamment :
– la simplification du licenciement économique,
– la limitation du recours aux prud’hommes en durée de saisine comme en réparations financières quand l’entreprise est coupable,
– la remise en cause du contrat de travail et la mise en place du contrat de projet, en fait, un CDI à durée déterminée !!
– une négociation entreprise par entreprise, qui remet en cause la hiérarchie des normes et la primauté du code du travail,
– la limitation des droits syndicaux par une fusion des mandats existants ce qui va atteindre en particulier tout ce qui concerne la santé et les conditions de travail,
– le recours sur décision patronale au référendum d’entreprise, c’est à dire l’aggravation de la situation actuelle par la possibilité d’un chantage permanent « la préservation de l’emploi » contre « la dégradation des conditions de travail et de salaires »
Une négociation de dupe !
En « échange » ce qui est lâché aux syndicats pour faire passer la pilule :
– dans le privé, la possibilité ouverte d’obtenir le paiement par l’employeur d’un « chèque syndical » couvrant tout ou partie de la cotisation,
– celle de siéger dans les conseils d’administration des grandes entreprises à une place où ils n’auront aucun pouvoir de décision à côté des directions d’entreprise et des représentant-es des actionnaires.
Rien à gagner, tout à perdre
Ni les salarié-es, ni les jeunes et les chômeurs/euses n’ont à gagner à de telles propositions. Aucun syndicat ne peut accepter de brader le CDI. Ce n’est pas le code du travail qui est responsable du chômage en France.
Le gouvernement Macron répète à l’envie qu’il faut "libérer le travail" et "ses énergies". Nous dénonçons cette mascarade : ce ne sont pas les travailleurs et travailleuses qui seront "libérés", mais bien les capitaux et les profits d’une minorité.
Solidaires s’engage dans les initiatives intersyndicales et celles des mouvements sociaux comme « Front social » contre ce projet scandaleux.
A nous de construire les mobilisations pour un mouvement général de grève début septembre.
D’ors et déjà, tou-te-s en grève et en manifestation le mardi 12 septembre.
Bonnes vacances à tou-te-s d’ici là !