Prise de parole, manifestation du 2 septembre 2017 contre la suppression des contrats aidés

dimanche 3 septembre 2017

... au nom de l’intersyndicale départementale CGT/FO/FSU et SUD/Solidaires.
Nos organisations syndicales ont souhaité apporter leur soutien
aux salariés en lutte.

Précaires ? Sans aucun doute. Mal payés ? Indiscutablement. Et pourtant encore trop coûteux pour ce gouvernement, qui vient de licencier de façon brutale166.000 salariés en contrats dits « aidés ». L’intersyndciale CGT, FO, FSU et Solidaires dénonce cette décision qui n’a d’autre considération que de se plier aux politiques d’austérité.

Sous couvert de réduction des dépenses publiques, le gouvernement est ainsi responsable du licenciement de milliers de personnes, aggravant ainsi massivement le chômage et la précarité. C’est, dans les années à venir, 280.000 personnes et leur famille qui se verront reléguées de contrats précaires au rang du chômage avec les difficultés à vivre qui en découlent et qui s’ajoute à des situations déjà difficiles. Rappelons que ce sont particulièrement les femmes et les personnes les moins qualifiées qui en sont les 1ère victimes.
C’est une mesure qui non seulement ôte le pain de la bouche à des personnes souvent en grande difficulté, mais aussi met en péril le bon fonctionnement des associations, des collectivités territoriales, des hôpitaux, des Ehpad, des services médiaux-sociaux, des écoles... La majorité des contrats aidés dans le secteur non-marchand n’auraient jamais été signés sans l’aide de l’Etat.
Certes ils n’étaient pas la panacée et représentaient déjà une forme de travail très précaire, que nous avions dénoncée en tant que telle. Mais ils représentaient des emplois effectifs, et répondent à des besoins sociaux réels. Par quoi vont-ils être comblés ?

Nombre de ces contrats sont conclus par des collectivités locales ou des ministères de l’État comme l’éducation nationale. Supprimer les contrats aidés ne supprime pas les besoins de Service Public,qui vont s’accroissant avec l’évolution de la société. C’est la cohésion sociale est mise à mal par la remise en cause des moyens alloués aux services publics et aux associations, lesquelles subissent consécutivement aux coupes budgétaires
la baisse de leurs subventions.
Muriel Pénicaud nous dit que ceux-ci coûteraient « cher ». Alors parlons chiffres madame la Ministre. Un emploi pour un contrat aidé c’est 7500 euros pour les caisses publiques, alors que dans le cadre du CICE, un emploi créé coute 340.000 € par emploi.
340.000 euros bien souvent au seul profit des entreprises du CAC 40, sans autre résultat que de nourrir les dividendes versés aux actionnaires. Cette suppression brutale des contrats aidés s’ajoute à la déjà trop longue liste des exactions du gouvernement sur les questions d’emploi.
Face au tollé soulevé par ces décisions scandaleuses du gouvernement, face à la multiplication des initiatives contre ces mesures comme notre rassemblement d’aujourd’hui, le gouvernement a amorcé hier un premier recul de peur que la rentrée scolaire ne soit repoussée dans beaucoup d’endroits. Mais il n’a pas reculé sur la grande majorité des suppressions d’emplois aidés et reste dans le flou sur leur avenir.
Nous ne lâcherons rien. Il faut donc obtenir le retrait total de la mesure, la reconduction de tous les contrats, il nous faut exiger la dé-précarisation de ces emplois qu’il faut sécuriser
Pour cela, il faut engager une vraie politique de lutte contre le chômage.
Pour un emploi associatif de qualité, il instaurer des conditions de financement pérennes des associations, Il faut privilégier le CDI dans le privé et l’emploi statutaire dans le public, Il faut engager une réduction du temps de travail, sans flexibilité ; avec les embauches nécessaires.

Aujourd’hui dans la rue, et demain on continue.


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