Déclaration liminaire - CAPD du 17 mai 2018

mercredi 16 mai 2018

Madame l’Inspectrice d’Académie, directrice académique des services de l’Education Nationale,

Jean-Michel Blanquer soigne sa communication en déclarant : « la liberté pédagogique n’est pas l’anarchie ». il cherche à s’assurer le soutien de l’opinion la plus réactionnaire en brandissant le retour à la méthode syllabique pure à l’école. On cherche en vain le souci d’efficacité pédagogique, la moindre prise en compte de la portée de l’enseignement dans ces annonces. Déchiffrage et lecture à voix haute deviennent la priorité, au détriment d’une véritable activité intellectuelle. La confusion « lecture-déchiffrage » sans recherche de sens ne peut que priver les élèves les plus démunis du véritable accès à la culture et conforter les avantages des héritiers favorisés.

Le retour à la leçon de grammaire pour les élèves, c’est la fin de toute liberté pour les enseignants. Mr Blanquer prononce des injonctions qu’aucun travail de recherche sérieux ne valide, alors que les pratiques pédagogiques à l’œuvre quotidiennement sont les héritières de mouvements pédagogiques pensés depuis des décennies, des mouvements d’éducation populaire, des recherches scientifiques et de la connaissance des enseignants qui les enrichissent chaque jour.

Les quatre circulaires du ministre font l’impasse sur les facteurs du malaise de l’école. Où sont les moyens nécessaires ? Quel est le bilan de la réforme des rythmes ? Quelle prise en compte des logiques économiques et sociales dans la dégradation des conditions d’apprentissage et de socialisation scolaire ? Ce ministre n’a qu’un coupable à désigner, l’enseignant forcément incompétent et entêté. Mais surement pas les conditions d’enseignement toujours plus détériorées : classes surchargés, changement de rythmes incessant, formation à minima, quasi disparition des RASED, fermetures de classes, diminution des postes...

Sud Education dénonce cette nouvelle tentative de mise au pas des enseignants et revendique la liberté pédagogique ainsi que des programmes et des moyens adaptés.

Sud Education dénonce la suppression de 120 000 postes dans la fonction publique.
Nous le constatons déjà dans le premier degré avec une baisse significative du nombre de postes au concours cette année.

Sud Education dénonce la dégradation des conditions de travail.
Alors que le ministère se gargarise au sujet d’une généralisation du dédoublement des classes en CP et CE1 de l’éducation prioritaire, les effectifs actuels ne le permettent déjà pas. Nos conditions de travail, qui n’ont déjà rien de brillant, seront amenées à se dégrader encore dans une période de hausse démographique.

Sud Education dénonce un gouvernement qui s’attaque aux fonctionnaires.
Nos salaires stagnent depuis plusieurs années malgré le retour de l’inflation ; pire, ils ont baissé avec les augmentations de prélèvements obligatoires comme la CSG.

C’est pour toutes ces raisons que Sud éducation rejoindra les 9 syndicats qui appellent à la grève le 22 mai pour la défense du service public et de ses agent-e-s !


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