Déclaration au CTSD du 5 septembre 2018

jeudi 6 septembre 2018

Madame la Directrice Académique de Services de l’Education Nationale et Inspectrice d’Académie, mesdames et messieurs les représentants de la DSDEN.

Le projet de carte scolaire départementale premier degré a acté un très grand nombre de suppressions. 24 postes en moins pour cette rentrée, c’est une hécatombe et l’Education Nationale va de plus en plus mal dans le Finistère.
Lors du CTSD de février dernier qui avait pour objet cette carte scolaire premier degré, nous avions unanimement voté contre elle en tant qu’élus du personnels une fois n’est pas coutume. Et on peut rappeler que la majorité de nos représentants avions quitté la séance de repli la semaine suivante en protestation contre le caractère bloqué des propositions faites.
Ainsi vont les CTSD où le calcul commande à sens unique. Quel-le DASEN prend attache auprès du recteur pour lui faire part des conséquences des cartes scolaires ? Quel recteur prend attache auprès du ministre ?
On s’adresse aux écoles, aux parents, aux personnels et leurs représentants en instance pour justifier trois fois plutôt qu’une ces choix budgétaires à coups de tableaux statistiques et de tendances démographiques. Et les contradictions entre les informations académiques et celles des communes laissent les enseignant-e-s composer sur place avec l’impatience des familles dans le flou. Et ce flou ne peut qu’accroître la tentation du privé.
Si les capacités du « sous-contrat » sont limitées, celles du hors-contrat lui permettent d’avoir le vent en poupe en faisant miroiter un cadre et des pratiques éducatives à la mode aux yeux de certains réseaux de consommateurs d’école, et ce dès la maternelle. Et pour les plus modestes la tentation émerge de préférer la garde à la maison au prix d’un éloignement de l’activité plus long pour les mères.

Asymétrie de moyens et précariat

Parmi les surprises de l’an dernier a figuré un « service militaire volontaire » dans une école de Brest, pour une remise à niveau de jeunes militaires en décrochage scolaire et éloignés du monde de l’emploi. Nous vous avions fait remarquer que ces heures sont accordées à l’armée sans contrepartie par l’Education Nationale.
Mais l’intégration du Service national aux missions éducatives est beaucoup plus préoccupante sous la forme des Services Civiques qui s’attaquent frontalement au cadre statutaire de nos services. Face à la suppression des contrats aidés et au manque de personnels enseignants, administratifs et techniques, on propose aux écoles sur le plan nationale le recours à des Services Civiques à savoir le pire du précariat.
Ce ne sont pas des contrats de travail et ils ne tiennent compte que de règles dérogatoires en terme de droit du travail, en deçà de la norme pour les congés payés, les salaires, le temps de travail, sans droits syndicaux, privés de formation à l’emploi. Ils sont pourtant çà et là recrutés pour remplir des missions pérennes administratives et pédagogiques. Les fiches de postes mentionnent des tâches pour lesquelles les services civiques devraient « coopérer » avec les enseignants et les AESH.
Ces missions de 10 mois n’ont qu’un aboutissement possible : favoriser le turn-over et dégrader encore les conditions de travail derrière un vernis de recrutement.

Nous ne pouvons qu’appeler l’ensemble des collègues à refuser ces cache-misère et nous soutenons tous ceux et celles qui œuvrent pour obtenir des postes de titulaires pour un Service Public de l’Education digne de ce nom.


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