Radon dans les établissements : le syndrome « Pas de vagues" !!!

jeudi 23 mai 2019

Selon la CRIIRAD, le gaz radon est la principale source d’exposition de la population aux rayonnements ionisants et la deuxième source de décès par cancer du poumon après
le tabac.

Une quarantaine de pays ont fixé des niveaux d’action compris entre 200 et 400 Bq/m3. En
France, l’arrêté du 8 décembre 2008 a fixé à 400 Bq/m3 le niveau « au-dessus duquel
l’employeur met en oeuvre des actions nécessaires pour réduire l’exposition des
travailleurs au radon aussi bas que raisonnablement possible ». Et le décret n°2018-434 du 4 juin 2018 a fixé un niveau de référence de 300 Bq/m3 dans les immeubles bâtis.

Alerte au lycée Brizeux

Le proviseur du lycée Brizeux a annoncé fin juin 2018 les résultats de la campagne de mesures effectuées l’hiver précédent par l’organisme de contrôle Véritas à la demande
de la Région. La norme de « tolérance » est fixée à 400Bq/m3. Or, le taux mesuré dans le secrétariat de la scolarité est à 753 Bq/m3, dans certaines pièces. Il a été mesuré ponctuellement des niveaux supérieurs à 1 000 Bq/m3. le CDI est à plus de 1 700 Bq/m3, des locaux d’entretien et de ménage sont à 3000 Bq/m3.

La documentaliste a aussi appris au même moment qu’elle avait été exposée à des doses
quotidiennes de l’ordre de 1 800 Bq/m3 depuis une dizaine d’années. Le proviseur s’est
contenté de minimiser les risques ! Dès le jeudi 5 juillet, Sud Education a révélé l’affaire faisant publiquement état des taux relevés.

L’institution se manifeste

Un vaste chantier de rénovation du lycée étant prévu de longue date, le Conseil régional est
venu présenter le projet lundi 24 septembre. Le président et son équipe ont accepté de
rencontrer les représentants syndicaux SUD et CGT sur le problème de radon. Nous y sommes allés forts d‘une pétition signée d’une cinquantaine de collègues. Le président a précisé qu’il ne regarderait pas à la dépense pour les futurs aménagements, qu’il n’éludait aucune question… Le même jour, un nouveau reportage de France 3 a permis de révéler l’exposition du CDI à des niveaux encore très élevés. Seule une aération quotidienne les fait baisser, mais ce qui est encore possible en septembre ne le sera assurément plus en hiver.
La documentaliste a encore fait des relevés de 2200 Bq/m3 à la rentrée des vacances de la
Toussaint. Pour elle, le préjudice d’anxiété est avéré depuis juillet. Et l’inquiétude vaut aussi
pour tous les collègues. Mardi 20 novembre, une vingtaine de collègues enseignants et
personnels de la Région ont signé le Registre Santé Sécurité au Travail. Et nous avons fait
une demande de rencontre au lycée à l’Inspectrice Santé Sécurité au Travail (ISST) et
au médecin de santé scolaire.

Stratégie de calendrier et refus de droit de retrait

Depuis le 1er février, des travaux ont eu lieu au CDI. Le 26 février, la documentaliste a
mesuré 1 386 Bq/m3 à son poste. Au vu du danger, elle a fait valoir son droit de retrait, qui
a été rejeté par la rectrice ! Un débrayage de 28 collègues au lycée a suivi. « Invitée » à
s’expliquer au rectorat début mars, aucune proposition ne lui a été faite pour garantir sa
sécurité hormis de demander sa mutation ou se mettre en arrêt-maladie prolongé !
Les élu.e.s syndicaux du CHS-CT du Finistère (SUD, FSU, FO, CFDT) ont fait une demande
d’enquête motivée et argumentée juridiquement. Devant la réponse insatisfaisante de la DASEN, nous avons replacé l’affaire sur la place publique… A suivre !


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