Retour des EPEP et statut des directrices et directeurs d’école : une instrumentalisation du suicide de Christine Renon

vendredi 15 novembre 2019

Un nombre significatif d’enseignant-e-s du premier degré ne veulent pas de supérieur-e hiérarchique dans l’école : un statut de directrice ou directeur ne changera en rien les conditions de travail des personnels de l’éducation nationale. Ils et elles veulent de la considération et des moyens.

Retiré de la loi, il revient par la fenêtre

Le 3 octobre, alors qu’il est interviewé sur RTL sur le suicide de Christine RENON et que le même jour les personnels manifestent leur solidarité à leur collègue et leur ras le bol par des rassemblements, Blanquer remet sur la table le statut des directeurs et directrices d’ école, chose qui avait mobilisé nombre d’ enseignant-e-s tout au long de l’année dernière et qui avait été retiré de la loi Blanquer. De même la loi sur les EPEP (établissements publics sur l’enseignement primaire), projet ressemblant furieusement aux EPSF (établissements publics des savoirs fondamentaux) fait surface. C’est une instrumentalisation insupportable du suicide de Christine Renon.

Des collègues qui participent à un travail d’équipe

Donner « plus de responsabilités » aux directeurs et directrices d’école les cantonnerait au rôle d’intermédiaires entre les inspecteurs et les équipes. Cela accentuerait le harcèlement administratif que l’institution exerce déjà. En aucun cas, leur malaise n’est pris en compte, et leur charge de travail ne peut diminuer de cette façon. Nous refusons l’application de logiques managériales dans nos écoles où es directeurs et directrices d’école deviendraient de simples gestionnaires. La maltraitance nstitutionnelle ne s’arrêtera pas avec un échelon hiérarchique supplémentaire, au contraire. Les directeurs et directrices d’école sont des collègues qui participent à un travail d’équipe qui est gage de qualité dans le 1er degré. Instituer un échelon hiérarchique supplémentaire aurait des conséquences néfastes sur les équipes, ne faciliterait pas le dialogue des personnels pour gérer le quotidien, isolerait davantage les directeurs et directrices et surtout n’arrangerait en rien nos conditions de travail. Avoir un échelon hiérarchique sur son établissement n’est pas une garantie contre la souffrance au travail, bien au contraire : on le voit dans le second degré.


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