Dans un mois, le 26 juin, devrait s’ouvrir pour les élèves de Premières le bal des épreuves orales du bac de français.

Au cours des deux premiers trimestres de l’année, les enseignant.e.s ont essentiellement travaillé comme c’est l’usage l’épreuve écrite, qui elle a été annulée dès le début du confinement !

Autant les élèves ont l’habitude tout au long de leur cursus scolaire de composer et d’être évalués à l’écrit, autant l’oral est une chose peu travaillée. Cette épreuve représentera donc une grande première, stressante. Or, l’exercice de l’examen oral est certainement le plus difficile à préparer en distanciel. Et le confinement les aura privé d’un oral blanc pourtant formateur et rassurant.

Les élèves ont vécu, du fait du confinement, des conditions de préparation très inégalitaires : conditions de logement, accès au numérique, ressenti psychologique du confinement. Après 3 mois de privation de cours, l’absence de préparation et les conditions de passage de cette épreuve orale génèrent une anxiété supplémentaire dont les lycéens se seraient bien passé ! Chose assez incompréhensible, c’est la seule épreuve du baccalauréat a avoir été maintenue alors que toutes les autres ont été purement et simplement annulées !

Pour SUD éducation, il est donc urgent d’annuler cet examen oral qui est l’épreuve la plus discriminante socialement dès lors que les élèves n’ont pas pu la préparer avec leurs enseignants dans le cadre scolaire.

PS : sans compter les difficultés matérielles de passation sur le terrain...

Les conditions de sécurité sanitaire d’un oral semblent en effet impossibles à réunir. Les élèves vont se succéder face à un examinateur. Ni les uns ni les autres ne vont bénéficier de test assurant leur séronégativité. Et le passage d’un examen oral nécessite la mise en place de salles de préparation pour les candidats, qui ne pourront être désinfectée puisqu’en permanence et à tour de rôle, des élèves composent.