Violences sexistes et sexuelles au travail : Stop !

samedi 28 novembre 2020

SUD éducation constate qu’aucune mesure n’a été mise en place ni pour prévenir les violences sexistes et sexuelles au travail, ni pour accompagner les victimes. Chaque jour, en France, des femmes sont victimes de violences. 152féminicides en 2019, contre 121 en 2018 et déjà 109 en septembre 2020.

Stop aux violences sexuelles et sexistes sur nos lieux de travail

Dans l’Éducation nationale, les violences sexistes sont communes, courantes et impunies. Si une femme sur cinq affirme avoir vécu des situations de violences au travail (insultes, discriminations, harcèlement, menaces, chantage, agressions physiques et sexuelles) seulement 5% porte plainte. Les femmes les plus exposées au harcèlement sont celles qui subissent des discriminations liées à leur origine et à leur identité de genre et/ou leur orientation sexuelle. Ouvrières et salariées précaires et professions intermédiaires subissent une pression sexuelle plus intense que celle des autres catégories sociales. La circulaire du 9 mars 2018, qui prévoit la protection des victimes, n’est pas appliquée : les collègues qui ont dénoncé les violences subies n’ont bénéficié ni de protection ni d’accompagnement convenables. Pourtant l’employeur est responsable de la santé et de la sécurité des agent.e.s sur leurs lieux de travail !

Assez d’inégalités salariales

De plus, les travailleuses subissent aussi le sexisme de l’institution dans l’évolution de leur carrière : 12% des femmes sont à temps partiel, contre 3 % des hommes, avec des conséquences sur la rémunération et sur l’avancement. Dans les postes les plus précaires et moins payés, comme celui d’AESH, 90% sont occupés par des femmes. Plus les élèves sont jeunes plus la profession est féminisée : en 2006, 80 % des enseignant.e.s du primaire sont des femmes alors qu’elles ne sont que 35% dans les universités. Chez les agents.e.s, la répartition du travail est sexuée : aux hommes les postes de techniciens et de chefs cuisine, aux femmes les tâches dites polyvalentes (nettoyage ou service des repas).

Ras-le-bol de l’éducation aux inégalités

Le système scolaire perpétue les violences de genre et contribue à les fabriquer auprès des élèves. Quel exemple la hiérarchie donne-t-elle aux élèves en ne protégeant pas les personnels victimes de violence et en octroyant l’impunité aux agresseurs sexuels ? Quel modèle social l’institution propose-t-elle aux élèves en n’agissant pas pour abolir le système patriarcal et la division sexuée du travail ? L’éducation proposée aux élèves véhicule l’invisibilisation et l’infériorisation des femmes et entrave leur émancipation. D’ailleurs, les femmes, très minoritaires dans les programmes et manuels scolaires, ne sont pas érigées en modèles. Et pourtant,elles existent et ont existé !

A l’école : une éducation nécessaire aux sexualités

Rappelons qu’à l’école, si les garçons sont plus exposés à la violence (insultes, bagarres...), les filles subissent plus d’agressions sexuelles et sexistes. Afin que cessent les violences, l’école doit permettre une construction aux sexualités, dans une perspective non hétéro-centrée, en insistant sur l’éducation au consentement. Contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles, SUD éducation appelle à participer massivement à toutes les initiatives à l’occasion des journées de luttes du 21 au 25 novembre.


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