Pour le respect de l’État de droit et de nos libertés

lundi 14 décembre 2020

Vendredi 18 décembre à 18 heures place de la Résistance (Plateau de la déesse) à Quimper,
rassemblement et manifestation pour le respect de l’État de droit et de nos libertés

Munis de vos drapeaux et lampes torches

Depuis plusieurs jours, partout en France, des milliers de travailleuses et de travailleurs, de citoyens, jeunes et moins jeunes, ont exprimé leur attachement profond aux libertés de manifester, d’informer, d’être informé et plus globalement leur opposition aux politiques sécuritaires. Elles/ils ont massivement dénoncé les violences policières, dont les populations racisées et les mouvements sociaux sont les premières victimes.

Alors que le projet de loi dit de « Sécurité globale » a été adopté à l’Assemblée nationale, le gouvernement prétend répondre à ce mouvement massif de contestation en évoquant une réécriture de l’article 24.

Ce sera insuffisant pour nous donner des garanties sur la liberté de la presse de pouvoir diffuser des images, en particulier celles des violences policières. Or, l’actualité nous prouve plus que jamais que sans images diffusées par la société civile ou la presse, ces violences resteront impunies.

Face à cette politique autoritaire et au basculement vers un État policier, le mouvement de résistance ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurons pas obtenu une véritable sortie de la politique sécuritaire et l’abandon de l’ensemble des lois liberticides.

Les organisations signataires :
CNT, FO, FSU, Solidaires, Syndicat National des Journalistes, Association France-Palestine Solidarité du pays de Cornouaille, Collectif Antifasciste du pays de Kemper, Fraternité Kemper, LDH, Coopérative Sociale et Écologique du pays de Kemper, Ensemble, FI, PCF, NPA Kemper,collectif des Gilets jaunes et citoyens en colère du pays Glazik


Prise de parole :

Oui à la sécurité sociale, non à la sécurité globale.

Depuis trois semaines, partout en France, des milliers de citoyennes et de citoyens ont exprimé leur
attachement profond aux libertés de manifester, d’informer, d’être informé et plus globalement leur
opposition aux politiques sécuritaires.
Ils ont massivement dénoncé les violences policières, dont les populations racisées et les
mouvements sociaux sont les premières victimes.
Confrontés à une opposition et une colère grandissante mises en évidence par le#succès des
mobilisations des 21 novembre, 28 novembre et 5 décembre#le gouvernement et sa majorité tentent
de se sortir du bourbier dans lequel ils se sont eux-mêmes enlisés. Au point d’inventer un dispositif
ubuesque de « nouvelle écriture complète de l’article#24 », alors que la loi, examinée en procédure
accélérée, a déjà été votée à l’Assemblée nationale.
Les lois liberticides et sécuritaires votées depuis 2017 s’inscrivent dans un long processus de
destruction des acquis de l’État de droit qui est aujourd’hui largement amplifié.
Cela fait longtemps que la France est pointée du doigt pour ses atteintes aux libertés individuelles et
aux garanties fondamentales. Quel paradoxe de voir « le pays des droits de l’homme# » condamnée
par la Cour européenne des droits de l’homme, pour ses « contrôles au faciès » ou son « traitement
des violences policières » !
La conjonction de la précarisation, l’injustice sociale, les violences policières, les comportements
racistes, les atteintes aux libertés deviennent insupportables pour une partie de plus en plus
importante de la population

Le bilan répressif d’Emmanuel Macron est déjà très lourd :
 une normalisation de l’état d’urgence dès 2017,
 une répression violente du mouvement des gilets jaunes et des contestations sociales et
environnementale en général,
 la criminalisation de l’action syndicale,
 une attaque sans précédent de la liberté de manifestation des étudiants et de la recherche
universitaire,
 une stigmatisation voire une criminalisation du culte musulman avec la dissolution
d’organisations, dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), sans le moindre preuve
que cette association ait porté atteinte à l’ordre public ni aux lois en vigueur,
 la possibilité de voir remise en cause la liberté d’association,
 les décrets du 2 décembre dérogent à loi informatique et libertés de 1978 en permettant de
recueillir des données relatives aux opinions politiques, philosophiques, religieuses, syndicales et
aux données de santé.

Les dispositions contenues dans le projet de loi Sécurité#sont au moins aussi inquiétantes :
 la surveillance de l’espace public par les drones est une menace explicite du respect de la vie
privée
 l’armement des polices municipales#- l’autorisation de port d’armes pour les policiers en dehors de
leur service.

On vous laisse imaginer les conséquences d’un dérapage.

Quand au contrôle des images des journalistes, des directeurs de l’information des chaînes de
télévision, des présentateurs, des producteurs, des rédacteurs en chef de magazines d’information,
des sociétés de journalistes ont collectivement dit « stop » aux conventions de tournage proposées
par le Ministère de l’intérieur. Dans une tribune du 28 novembre, ils s’alarment# :#« #Les tentatives de
contrôle de nos tournages par les pouvoirs publics (police, justice, administration pénitentiaire,
gendarmerie notamment) n’ont jamais été aussi pressantes (…). En exigeant une validation de nos
reportages, les pouvoirs publics veulent s’octroyer un droit à la censure. »
La diversité des composantes unies dans le combat contre ces dérives sécuritaires , syndicats,
associations, collectifs et comités de#journalistes, de réalisatrices et réalisateurs, de défense des
droits humains, de familles de victimes des violences policières, simples citoyens indignés #...) le
montre bien : ce combat dépasse de très loin l’article 24 de la proposition de loi et le monde
des journalistes, dans lesquels certains voudraient l’enfermer.
Ce combat, c’est la défense de nos libertés fondamentales.
La diversité de la coordination dans la mobilisation est le symbole de la volonté collective de sortir
de l’impasse liberticide dans laquelle nous nous trouvons.
Quand bien même l’article 24 de la proposition de loi Sécurité globale disparaîtrait de cette loi, le
risque est grand de voir réintroduites ses dispositions dans l’article 25 de la loi sur le séparatisme
présentée mercredi dernier devant le conseil des ministres. L’ensemble de ces dispositions
liberticides, ainsi que celles du schéma national du maintien de l’ordre, représentent une menace
pour le droit d’informer, d’être informé, et manifester, et doivent disparaître.

L’adoption d’une autre logique de sécurité publique respectueuse des droits de chacun·e demandera
un tout autre courage politique en concertation avec les forces démocratiques politiques, syndicales
et associatives du pays.
Face à cette politique autoritaire et au basculement vers un État policier, le mouvement de
résistance ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurons pas obtenu une véritable sortie de la politique
sécuritaire.
Il appartient au président de la République, sensé être garant des libertés publiques et du contrat
social, de sortir de cette logique sécuritaire et de retirer au plus vite ces projets de loi liberticides.

Les organisations signataires :
CNT, FO, FSU, Solidaires, Syndicat National des Journalistes, Association France-Palestine Solidarité du pays de Cornouaille, Collectif Antifascite du pays de Kemper, Fraternité Kemper, LDH, Collectif des Gilets Jaunes et Citoyens en colère du Pays Glazik, Coopérative Sociale et Ecologique du pays de Kemper, Ensemble, FI, PCF, NPA Kemper.


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