Politique libérale et de privatisation

Des services publics de l’énergie privatisés malgré les promesses de tous, des hôpitaux où la rentabilité fait loi, un système éducatif privé encore de plus de 5 000 postes à la rentrée prochaine, une politique des transports irresponsable, la persistance et le développement de l’emploi précaire dans tous les secteurs de la fonction publique : la casse du service public est le résultat des suppressions de sites, de postes, des restructurations, d’une politique de développement de l’emploi précaire.

Un formidable outil de lutte contre les inégalités

Le service public fait une large place à la redistribution sociale et territoriale à travers ses principes : continuité et accessibilité des services rendus aux
usagers, égalité de traitement, péréquation tarifaire, obligation de fourniture, souci de la qualité des prestations, minimisation des coûts pour la collectivité, etc. Les besoins fondamentaux de tous les individus doivent être satisfaits : telle est la conception qui fonde son utilité sociale. Le service public n’est donc pas simplement prestataire de biens et de services
mais aussi producteur de lien social et de citoyenneté.

D’où l’attachement des citoyens à la notion d’un service public qui remplit ses missions d’égalité et de solidarité. Que ce soit EDF ou GDF, La Poste ou
l’Education nationale, la SNCF ou l’hôpital, les citoyens font confiance au service public, et se montrent globalement satisfaits de la qualité du service
rendu, de la disponibilité des agents, des compétences économiques et technologiques des entreprises publiques.

Absent de la campagne électorale, et néanmoins attaqué de toutes parts, le service public a besoin d’être défendu. Cela implique deux choses. D’une part, s’opposer à la marchandisation des besoins fondamentaux des personnes. D’autre part, revendiquer le droit d’être traité comme un citoyen à part entière au lieu d’être assimilé à une cible commerciale.