Direction d’école et loi Rilhac, réforme du bac et Plan Local d’Evaluation : contre la verticalité de Blanquer, osons la collégialité !

samedi 20 novembre 2021

Journal novembre 2021

 [2nd degré] : Baccalauréat 2022, Plan local d’évaluation : non à la servitude volontaire !
 [1er degré] : Direction d’école et loi Rilhac : des propositions contre la hiérarchisation


Édito

La proposition de loi Rilhac, créant la « fonction de directrice ou directeur d’école », conférant une autorité fonctionnelle aux directeur∙ices d’école a été adoptée par l’Assemblée nationale en septembre, puis par le Sénat en octobre. Un seul point de désaccord : la prise en charge financière de l’aide administrative, à la charge des communes ou de l’État. La loi devrait être promulguée début 2022 pour une mise en œuvre en septembre 2022.
Une phrase avait été ajoutée par les député∙es en juin 2020 : « Il n’exerce pas d’autorité hiérarchique sur les enseignants de son école ». Cette phrase a été remplacée en mars 2021 par les sénateur∙ices par « Il dispose d’une autorité fonctionnelle permettant le bon fonctionnement de l’école qu’il dirige et la réalisation
des missions qui lui sont confiées. ». Cette formulation n’a pas été modifiée par les député∙es, ce qui confirme « l’autorité fonctionnelle » d’une part et « la délégation de compétence de l’autorité académique » de l’autre.
Or, comme elles et ils l’ont exprimé, bon nombre de directeur∙ices et les autres professeur∙es des écoles ne souhaitent d’autorité ou de hiérarchie supplémentaire mais veulent plus de collectif et de solidarité : c’est bien un modèle démocratique qui est menacé. La crise sanitaire que nous vivons
met en évidence la surcharge de travail et génère stress et souffrance pour les directeur∙ices.

Nous exigeons donc que notre institution cesse de leur transférer de plus en plus de responsabilités. Par ce journal, nous souhaitons ouvrir le débat et espérons le voir alimenté par les contributions de chacun∙e d’entre vous.

Dans le 2nd degré, le Projet local d’évaluation

Après avoir supprimé l’objectif commun que constituaient les épreuves nationales du bac, le ministère veut maintenant cadrer dans les lycées le contrôle continu avec un « projet local d’évaluation » pour « conforter l’égalité de traitement des élèves » et « harmoniser les pratiques d’évaluation ».

Nouvelle usine à gaz et redoutable carcan pour nos métiers !

Le projet local d’évaluation est censé présenter aux élèves et aux parents « de façon synthétique et lisible la politique d’évaluation adoptée dans l’établissement après présentation en conseil d’administration ». (Guide de l’Inspection générale).
A vouloir formaliser les modalités et les attendus de l’évaluation pour « impliquer » les élèves, le risque majeur est de créer des indicateurs normés aux mains des hiérarchies et des familles pour contrôler en continu l’activité des enseignant∙es dans la classe et comparer les pratiques des un∙es et des autres. Une démarche tout à fait contraire à la liberté pédagogique qui s’exerce dans l’intérêt des élèves avec le souci permanent d’activer tous les leviers à la main de l’enseignant∙es pour faire réussir les élèves. Le projet d’évaluation expose les pratiques professionnelles à un contrôle réglementaire par les élèves, les parents, la direction.
A l’opposé de la vision pyramidale de Blanquer, comment faire vivre la démocratie dans nos écoles à travers la direction collégiale ? Comment préserver notre liberté pédagogique ? Vous trouverez dans ce journal une
analyse et des tentatives de réponses à nos interrogations.


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