AESH sur le temps périscolaire : au choix, une dégradation des conditions de travail et/ou une baisse de salaire

jeudi 9 décembre 2021
par  sudeducation29

Le fait de pouvoir travailler sur le temps périscolaire avait été présenté par l’administration comme une possibilité pour les Aesh d’améliorer leur maigre salaire. Une décision du Conseil d’État de novembre 2020, applicable en janvier 2022, va impacter lourdement les conditions de travail ou de rémunération des AESH assurant un accompagnement sur le temps périscolaire.

Le Conseil a acté que la charge financière des temps périscolaires incombait aux collectivités : dans le 1er degré, la mairie, dans les collèges, le département, et dans les lycées, la région.

Pour l’instant, rien ne semble changer dans le 2d degré. Mais dans 1er degré, les services académiques répondent que les choses vont s’organiser, commune par commune. A SUD éducation, nous envisageons trois situations possibles, et aucune satisfaisante.

1) Un complément de service dans le Pial

Certains AESH enfin vont se voir proposer d’effectuer un complément de service sur un collège du même PIAL le mercredi matin, ce qui se traduira par une dégradation des conditions de travail.

2) Un nouveau contrat avec la commune

Certaines collectivités, les plus "riches", vont proposer aux AESH un deuxième contrat pour les heures de périscolaire. Dans ce cas, les conditions de travail des personnels devraient être préservées. Mais leurs salaires vont baisser puisque les personnels ne seront plus rémunéré.es pendant les vacances, ni en cas d’absence de l’élève accompagné. C’est inacceptable.

3) Une baisse du temps de travail et du salaire

Enfin, d’autres communes, les plus "pauvres", vont avoir un problème budgétaire pour assumer cette nouvelle charge. On peut craindre que ces communes choisissent d’organiser l’accompagnement avec leurs agents déjà en poste, qui vont se retrouver en surcharge de travail, donc avec un service au rabais auprès des élèves. Rien n’est encore acté au niveau des contrats avec l’éducation nationale mais les AESH du 1er degré (en CDD ou en CDI) qui travaillent dans ces communes devraient recevoir en janvier un avenant réduisant leur quotité horaire à 62% (24h18). C’est perte de revenus conséquente (qui peut dépasser 100 euros/mois) et proprement inacceptable.

Nous dénonçons cette baisse de salaire pour les un.es, cette dégradation des conditions de travail pour les autres. Et de façon générale, la précipitation dans laquelle tout ça se fait. A tel point qu’il pourrait y avoir une rupture dans l’accompagnement des élèves, les notifications de la MDPH "préconisant" un accompagnement périscolaire sans caractère contraignant.

La DASEN a envoyé un courrier aux mairies, mais pas aux collègues AESH qui n’ont aucune information. Ils/elles obtiennent des bribes d’information orales, ce qui est source d’angoisse pour certain.es.

Encore une fois, les AESH vont trinquer face à un gouvernement qui ne raisonne qu’en terme comptable : ou est l’humain là dedans ?


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