Après le succès du 13 janvier, et les non-réponses du gouvernement, de nouveau en grève le 27 !

jeudi 20 janvier 2022
par  sudeducation29

Vous avez pris vos billets pour vos vacances à Ibiza ?

Vous avez multiplié votre fortune par deux pendant la crise du covid ?

Nous ? non...

Voilà pourquoi nous serons en grève et dans la rue le 27 Janvier.

La grève du jeudi 13 janvier a été une réussite incontestable.

Et les annonces faites le soir même par le Premier ministre et le ministre Blanquer n’ont pas répondu, loin de là, à nos revendications de recrutements de remplaçant.es, de dotation d’équipement de protection, de report d’épreuves de spécialité en Terminale et d’annulation des évaluations de mi-CP.

À SUD éducation, nous sommes persuadé.es qu’il faut battre le fer tant qu’il est chaud.

Malheureusement, nous n’avons pas réussi à convaincre les autres organisations syndicales d’appeler ce jeudi à une nouvelle grève. Mais les raisons ne manquent pas de nous faire entendre de nouveau jeudi 27 par la grève.

Avec la FSU, la CGT et FO, dans un cadre interprofessionnel, nous appelons à des rassemblements à 11h à Brest (place de la Liberté), Quimper (place de la Résistance), Morlaix (place des Otages), Carhaix (maison des syndicats) et Quimperlé (place des écoles)

Pourquoi nous avons raison de faire grève pour nos salaires ?

Face à la crise sociale, à l’augmentation des prix de l’énergie, de l’essence, des produits alimentaires... l’Union syndicale Solidaires lance une campagne pour la hausse des rémunérations : pas de salaires, pas d’allocation chômage ni de pension de retraite en dessous de 1700 euros net, + 400 euros pour toutes et tous, et limitation des hauts revenus. L’inflation de 2,8% s’installe et enfle, tandis que le patronat distribue au mieux des miettes dans les NAO (Négociations Annuelles Obligatoires) et que le gouvernement ne veut pas bouger concernant les rémunérations dans la fonction publique. C’est le SMIC qu’il faut réévaluer de manière significative, les salaires, les pensions, les minima sociaux qu’il faut augmenter.

Des inégalités indécentes

Sous l’ère Macron, 5% des ménages les plus modestes (ceux qui vivent avec moins de 800 euros par mois) ont perdu jusqu’à 0,5 % de pouvoir d’achat (chiffres de l’étude de l’institut indépendant des politiques publiques novembre 2021). Les mesures de ce gouvernement ont favorisé les détenteurs du capital, les plus riches. Ainsi, dans son rapport sur la montée des inégalités Oxfam souligne que, avec 173 milliards d’euros, les cinq premières fortunes de France ont doublé leur richesse depuis le début de la pandémie et possèdent désormais autant que les 40% les plus pauvres en France.

Dans le même temps, dans le même pays, le maintien coûte que coûte de la réforme de l’assurance chômage aggravera la paupérisation des plus précaires.
Face à la distribution de 50 milliards versés en dividendes pendant la pandémie, tandis que les scandales sur la fraude fiscale continuent, la colère monte dans de nombreuses entreprises. Les luttes et les grèves, avec des revendications principales sur les salaires ont fleuri partout sur le territoire : dans les entreprises du commerce (Leroy Merlin, Décathlon, Labeyrie..), de l’industrie, la chimie (Bergams, Sanofi), le transport (Transdev) à la Sncf.

Dans l’Éducation nationale aussi des raisons salariales à la colère

Dans l’Éducation nationale aussi il y a de tout petits salaires

Dans l’éducation nationale, de nombreuses personnes font fonctionner les écoles, les établissements, les services, et leur travail peut parfois paraître invisible aux yeux des autres. Les secrétaires de l’administration perçoivent 1800 € par mois après 30 ans de carrière. Un-e technicien-ne de laboratoire gagne moins de 1800€ en fin de carrière. Quant aux agent-e-s d’entretien et d’accueil, leur carrière se déroule sur moins de 200€ et il faut travailler depuis 20 ans pour espérer obtenir 1400€ mensuels.

Quant aux AESH, elles débutent à 787€, c’est-à-dire 62 % du SMIC pour un emploi à temps partiel qui les occupe toute la journée et ne leur permet même pas d’en occuper un autre… sauf le week-end. Quinze ans plus tard on leur promet 881€.

Et de la précarité...

En ce qui concerne les enseignant-e-s, chacun s’accorde à constater le peu d’enthousiasme des étudiants pour embrasser cette carrière. Il faut dire que le salaire est peu attractif au regard du niveau d’étude exigé : 1418€ net en début de carrière… il faut attendre près de 15 ans pour dépasser les 2000€. Ensuite, avec la hors classe et la classe exceptionnelle, c’est l’individualisation des carrières qui prime.
Ces éléments concernent les enseignant-e-s sous statut. Mais l’éducation nationale recourt de plus en plus à des emplois précaires, qui cumulent faiblesse de salaire avec des conditions indignes, inimaginables dans n’importe quel autre secteur : formation indigente, signature des contrats après la prise du poste, retards de paiements, succession de petits contrats de quelques semaines, fin des contrats juste avant les congés d’été, forte incitation à accepter toutes les demandes en attendant un éventuel CDI, etc.

Prendre en compte la jeunesse de ce pays

SUD éducation demande un plan d’urgence pour l’éducation. Cela passe par des investissements en infrastructures, mais aussi et surtout par une augmentation significative du nombre d’adultes dans les écoles, les établissements, et un renforcement des équipe dans les services. Au-delà du refus du ministère de prendre en compte la jeunesse de ce pays, ces constats montrent qu’il est bien difficile d’attirer les vocations. Et c’est d’ailleurs les réponses données par l’administration lorsque nous réclamons des postes !

Lors de la rencontre salariale entre la ministre Amélie de Montchalin et les organisations syndicales de la fonction publique, la représentante du gouvernement a exclu toute possibilité d’augmentation générale des salaires dans la fonction publique, privilégiant les augmentations plus « ciblées » c’est-à-dire l’individualisation des salaires, l’autre nom du salaire au mérite. Face à ce blocage SOLIDAIRES, CGT et FSU ont choisi de quitter la séance et d’engager le processus de mobilisation pour le 27 janvier pour les salaires du privé comme du public.

Alors oui, le 27 janvier, on a de bonnes raisons de faire grève pour des augmentations de salaire l

A l’appel de la CGT, FO, FSU et Sud Solidaires, rassemblements à 11h à Brest (place de la Liberté), Quimper (place de la Résistance), Morlaix (place des Otages), Carhaix (maison des syndicats) et Quimperlé (place des écoles)


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