Une rentrée sous haute tension, conséquence de la pénurie de recrutement

lundi 20 juin 2022

Alors que la fin de l’année scolaire approche, la préparation de la rentrée nous inquiète au plus haut point. Trois dossiers alertent le syndicat SUD éducation car ils sont la conséquence de conditions de travail dégradées et de salaires insuffisants, et de la pénurie de recrutement qui en découlent.

Dans le 1er degré, la Directrice académique refuse actuellement massivement des temps partiels aux enseignants car elle n’a pas assez de personnels à la rentrée à mettre dans les classes. C’est d’autant plus inacceptable que ces temps partiels sont souvent demandés par les personnels parce que les conditions de travail sont difficiles et que c’est la seule solution qu’ils ont trouvé pour supporter la charge de leur classe. Ces refus de travailler à temps partiel ne peuvent qu’entraîner une multiplication des accidents et des arrêts de travail l’année prochaine.

Dans le 2nd degré, le Rectorat de Rennes vient de modifier la procédure d’affectation des personnels remplaçants dégradant encore les conditions de travail des personnels et la qualité du service pour les élèves. Les enseignants titulaires affectés au remplacement (TZR) et les contractuels en CDI seront nommés encore plus tardivement et ne pourront donc avoir connaissance des cours à préparer pour la rentrée. Le Rectorat espère ainsi éviter les nombreuses démissions des contractuels en CDD embauchés en urgence cette année pour palier le manque de remplaçants, au risque de voir les démissions des profs expérimentés augmenter et la qualité de l’enseignement diminuer.

Enfin, dans le 1er comme dans le 2nd degré, nous sommes confrontés à des refus massifs par l’employeur de demandes de rupture conventionnelle. Depuis la mise en place de ce dispositif de fin de contrat qui permet aux personnels de quitter l’Éducation nationale avec une modeste indemnité et le droit aux allocations chômage, les demandes par les personnels sont nombreuses. Mais elles sont refusées dans 80 % des cas par l’employeur, visiblement débordé par le nombre de demandes. Non contente de maltraiter certains de ses personnels, l’Éducation nationale les empêche de partir dignement pour essayer de faire autre chose ailleurs.

Vies scolaires en sous effectifs, AESH (Accompagnateurs d’élèves en Situation de Handicap) sous-payés et traités comme des pions interchangeables, ... dans le 1er comme dans le 2nd degré, les conditions de travail dégradées et les salaires insuffisants ont pour effet une pénurie de recrutement qui a des effets dramatiques sur le terrain. SUD éducation alerte sur les conditions dramatiques de préparation de la rentrée et dénonce notre institution qui, alertée par les organisations syndicales et parfaitement au courant, assume cyniquement ! Cette stratégie semble s’inscrire dans une perspective de privatisation des services d’éducation, comme le recours de plus en plus important aux cabinets de conseil et autres officines privées en témoigne.


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