Marylène est AESH depuis bientôt 6 ans au lycée Dupuy de Lôme à Brest. 6 ans en CDD avec l’Éducation nationale.
Marylène remplit parfaitement ses missions auprès des élèves, les enseignant·es sont ravi·es de son investissement et ses rapports annuels d’évaluation par sa hiérarchie sont très satisfaisants.
Mais depuis mars 2021, Marylène est malade : elle a un cancer, un cancer triple négatif, donc très agressif.
Depuis un an et demi qu’elle sait qu’elle est atteinte, Marylène a été arrêtée, en tout et pour tout, 1 mois et demi.
Marylène était convoquée aujourd’hui, mardi 21 juin, par son employeur, l’Education nationale. Qui lui a expliqué tranquillement que "les élèves en situation de handicap ont besoin d’avoir un AESH de façon régulière". Et qui lui a signifié sans plus de formalité le non renouvellement de son CDD l’année prochaine !!
Avec ce fichu cancer, Marylène "bénéficie" d’une RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) à + de 80%. L’Éducation nationale se gargarise d’employer des personnels en situation de handicap (moyennant des primes à l’embauche). Mais quel employeur peut penser que ce handicap n’a aucune conséquence sur la vie professionnelle des personnes ? Sur leurs absences ? On veut le beurre et l’argent du beurre ?
Nous, citoyen·nes attaché·es au respect du droit du travail, dénonçons cette politique d’un cynisme sans limite d’un employeur qui voudrait des emplois précaires, payés avec ses salaires de misère (800 euros mensuels) mais qui refuse le droit aux salarié·es de tomber malade et d’être absent·es pour se soigner.
Nous dénonçons ce non renouvellement de CDD qui de fait, est un licenciement et exigeons le réemploi immédiat de Marylène par l’académie de Rennes.
