Soutien à la grève dans les raffineries, augmentations de salaire pour tou-tes les salarié-es

samedi 15 octobre 2022

Rassemblements mardi 18 octobre à Brest, Quimper, Morlaix, Quimperlé 11h00, et à Carhaix à midi

Augmenter les salaires ou casser la grève ?

Mardi 11 octobre, la Première Ministre a demandé aux préfets de réquisitionner des travailleur·ses d’Esso - Exxon mobil. Pour autant, ce coup de force n’était pas nécessaire et est même illégal.
Comme l’a rappelé l’OIT dans sa condamnation de la France en 2010, la réquisition ne doit concerner que les activités essentielles (véhicules sanitaires, de secours, de sécurité, etc.)
Pour SUD/Solidaires, un gouvernement n’a pas à s’ériger en arbitre de la légitimité d’une grève, ni à se transformer en casseur de grève ! Rappelons, s’il le fallait, que les premier·es touché·es par la grève sont les salarié·es qui se privent de leurs salaires ! Et que c’est le patronat, en refusant d’augmenter les salaires, qui est responsable des désagréments sur le quotidien.

Une colère sociale légitime

La colère sociale est plus que légitime. Les travailleurs et travailleuses peinent à obtenir quelques augmentations de salaires alors que les prix flambent, tandis que les actionnaires des groupes pétroliers se gavent de dividendes et que le PDG de Total a vu sa rémunération augmenter de 52 %, passant de 3,9 à 5,9 millions d’euros.
Face au spectre de l’inflation et de l’augmentation croissante des prix qui hante l’Europe, le gouvernement Macron-Borne, les député·es macronistes comme celles et ceux de droite et d’extrême-droite ont refusé de voter l’augmentation du SMIC à l’Assemblée nationale en juillet. Dans la fonction publique, après douze ans de blocage du point d’indice, Macron a octroyé 3,5% d’augmentation des traitements quand l’inflation depuis janvier est déjà à 6% et qu’elle sera peut-être à 10% en décembre.

Vivre dignement de son salaire

En plus d’une décennie, la perte du pouvoir d’achat des fonctionnaires se compte en plusieurs centaines d’euros.
Que l’on soit salarié·e du privé ou du public, vivre dignement est de plus en plus difficile. Et d’autant plus avec la précarité qui ne cesse d’augmenter. Il n’y a eu aucune revalorisation réelle des salaires, du SMIC, des minima sociaux, des pensions de retraite et des bourses étudiantes !
La France sort à peine d’une période de pandémie particulièrement difficile pour les populations les plus pauvres. Dans le même temps 50 milliards de dividendes ont été versés aux actionnaires des entreprises du CAC 40. Les bénéfices des banques françaises en 2021 : 31 milliards d’euros, bénéfices de Total énergie : 15 milliards, bénéfices de LVMH : 12 milliards.
Et pendant ce temps là les chômeuses et chômeurs sont encore une fois montré·es du doigt comme responsables de la crise...

Les inégalités salariales ce sont aussi les inégalités entre les femmes et les hommes
Pour un même poste, les rémunérations ne sont pas identiques. A l’échelle d’une carrière, les femmes subissent encore les conséquences de la maternité et de l’éducation des enfants. Des compensations doivent encore être mises en œuvre. Et en plus de cela, les professions les plus féminisées (santé, aide à la personne, éducation) sont les moins bien payées. Les aides soignantes, les AESH, les caissières, les ATSEM, les femmes de ménage... n’ont pas besoin d’être plaintes ou applaudies. Si l’on augmentait les salaires en fonction de l’utilité sociale et de la pénibilité, les femmes gagneraient probablement plus que les hommes.

Revendiquer des augmentations de salaires, c’est donc revendiquer plus d’égalité
L’argent existe bel et bien, il n’a rien de magique : ces richesses c’est nous qui les produisons.
Nous n’acceptons pas que les plus riches se l’accaparent sur fond de guerre et de pandémie.
Nous n’accepterons pas une réforme injuste des retraites qui nous ferait travailler plus longtemps. Sur la journée, la semaine, ou la vie, nous ne voulons pas travailler plus.
Vivre dignement, et bien vivre n’est pas une option. C’est un choix de société qui découle d’une transformation sociale radicale.

Mobilisations mardi 18 octobre pour l’augmentation des salaires et la défense du droit de grève.

La CGT, la FSU, FO et Solidaires appellent mardi 18 à rejoindre le mouvement.
Les délais sont très courts pour construire une grève massive dans l’Éducation Nationale. Nous soutenons de toutes nos forces ces mobilisations, en appelant les personnels qui le peuvent à rejoindre les manifestations.
Rassemblements à 11h place de la Liberté à Brest, place de la Résistance à Quimper, Place des Otages à Morlaix, Coat Ker à Quimperlé, et à midi à Carhaix (maison des syndicats).

Le 18 octobre, c’est aussi la grève contre la casse de la voie professionnelle. La manifestation de Brest rejoindra celle pour la défense de l’enseignement professionnel (rendez vous 11h devant la CCI, au rond-point de la gare). SUD éducation a déposé un préavis pour couvrir tous les personnels en grève.


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