Blanquer voulait mettre en place des regroupements d’écoles, des Etablissements Publics des Savoirs Fondamentaux (EPSF) sous l’autorité des principaux et principales de collège. Face à la mobilisation des personnels à laquelle SUD éducation a largement contribué, il a dû renoncer.
Il voulait également imposer le silence dans les rangs en imposant un devoir de réserve et de loyauté des personnels à l’endroit de l’institution. Il n’a pas réussi, même si sa politique autoritaire est bien réelle (mesures disciplinaires, mutations d’office, poursuites judiciaires...). La liberté d’opinion reste garantie au fonctionnaire
(article 6 de la loi 83 634, dite Loi Le Pors, titre 1 du statut général).
Autre volet de cette réforme Blanquer, l’instruction obligatoire dès 3 ans. La chose était présentée comme la volonté de donner « une nouvelle jeunesse à l’école maternelle » et de scolariser plus tôt certaines populations défavorisées. SUD
éducation a mis en évidence et dénoncé l’arnaque que constitue cette mesure : en 201 9, au moment où la loi est adoptée, près de 98% des enfants de 3 ans
étaient déjà scolarisés (1 00% à 4 ans).
Alors pourquoi ? En fait la mesure répondait à un lobbying de longue date de l’enseignement privé. La mesure a permis la création d’une filière complète dans le privé, ce qui lui permet de capter une clientèle dès le plus jeune âge.
SUD éducation a été très investi dans les grèves unitaires pour expliquer que là où le ministre vantait esprit de réforme et modernité il fallait plutôt voir démantèlement, autoritarisme et cadeaux au privé.