5 ans de dégradations de nos conditions de travail

dimanche 27 novembre 2022

Que ce soit sur les effectifs d’élèves dans les classes, que ce soit sur l’emploi précaire ou sur les missions des personnels (vie scolaire, service social et de santé,
psychologues scolaires) ou leurs conditions d’exercice, avec la loi de déconcentration de février 2022), les cinq années du ministère Blanquer ont été vécues à tous les
niveaux comme des années de détérioration de l’outil de travail.

SUD éducation a répondu triplement à ces attaques : en défendant les collègues, en les formant, en les mobilisant. Dans tous ces domaines nous avons tenté d’apporter des réponses unitaires pour favoriser la mobilisation des personnels.
Le travail en commun a été fréquent avec la Fsu et la Cgt.

Un travail de tous les jours

Au quotidien les militantes et militants de Sud éducation ont accompagné un nombre croissant de collègues dans des démarches auprès de l’administration (mouvement, promotions, retraite, rupture conventionnelle).
Il a fallu aussi accompagner de nombreux personnels pour des convocations par la hiérarchie, le plus souvent sans fondements réels mais correspondant bien à la
pression exercée de haut en bas par le ministre.

Souffrance au travail

Multiplication des tâches, injonctions contradictoires, sentiment d’échec face à nos
missions : au travail la souffrance est bien réelle même si elle ne veut pas être reconnue comme telle par l’administration de l’éducation nationale.
Sur ces questions qui engagent les droits individuels et collectifs des personnels, SUD éducation organise chaque année un stage de formation syndicale ouvert à
tous et toutes !
Pour les personnels de l’Education Nationale et de l’enseignement supérieur, pour
les élèves et les étudiant∙e∙s, pour les familles, cette période sans précédent a été
difficile. Nous avons beaucoup écrit sur les silences de la hiérarchie, les injonctions
contradictoires, les entraves à la démocratie, les téléphones qui ne répondent plus dans les rectorats, le sentiment d’abandon chez les personnels.

Silences et injonctions contradictoires

Cette période a également été difficile pour l’exercice du droit syndical puisque même les locaux syndicaux étaient interdits d’accès. Nous avons continué, souvent sans nous voir réellement, à faire vivre au quotidien la défense des personnels et des élèves. Nous avons continué à produire des analyses collectives et à les faire
connaître à un maximum de personnels de l’éducation nationale. Nous avons organisé des interpellations unitaires du préfet, du recteur ou de la Dasen.
Nous avons quotidiennement renseigné des collègues sur leurs droits. Beaucoup nous ont remercié d’avoir continué, masqués mais pas bâillonnés

Direction d’école, Loi Rilhac, une mobilisation difficile

Nous avons tenté tout au long de l’élaboration de cette nouvelle direction pour le premier degré d’informer les personnels des dangers de cette rupture avec un
fonctionnement possiblement collégial. Dans le mouvement syndical cette critique du projet n’a pas fait l’unanimité...
Au Conseil Supérieur de l’Education, SUD éducation a clairement condamné ce qui peut à terme devenir une véritable tutelle hiérarchique qui à notre sens ne répond nullement aux difficultés de la direction d’école. Pour Macron et les siens une école sans hiérarchie ce n’est pas pensable. Pour nous c’est une chance pour penser
collectivement

Salaires, 400 euros pour tou.te.s

SUD éducation a toujours dénoncé les faux semblants des primes pour les uns et nécessairement pas pour les autres, des grades inaccessibles et des classes toujours
plus exceptionnelles. Nous revendiquons des carrières qui commencent au même indice et se terminent au même indice, pour tou.te.s. En ce sens nous avons
dénoncé la création de la classe exceptionnelle comme une mesure injuste et inégalitaire. Nous sommes tous et toutes exceptionnel∙les.
Cela ne nous empêche pas de revendiquer d’agir pour un minimum d’équité, notamment pour les AESH et les AED, les plus bas salaires.
Par souci de combattre les inégalités salariales, plutôt que l’augmentation du point d’indice, qui accroit mécaniquement les écarts de traitement, SUD éducation revendique des augmentations uniformes, parce qu’elles réduisent les écarts tout en profitant à tout le monde.
Pour les salarié.es du secteur public et du privé, nous revendiquons une augmentation générale des salaires : 400 euros pour tout.tes.


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