On comptait en 2021 65 médecin·es du travail pour 1052419 personnels dans le pays, et 42% des médecin·es intervenant sur au moins deux départements. Alors que les personnels doivent bénéficier d’une visite de prévention tous les cinq ans, et chaque année en cas de situation médicale particulière, ils ne voient aucun·e médecin·e durant toute leur carrière à moins de demandes répétées de leur part.

Pour pouvoir mener à bien les missions de la médecine du travail, il faudrait recruter au moins 400 médecin·es à temps plein alors qu’ils sont les seuls à pouvoir suivre les états de santé au regard des expositions aux risques psycho-sociaux, aux risques matériels et aux divers polluants. Elles·eux seuls peuvent préconiser des aménagements de postes et des aménagements pour les personnels en situation de handicap. Et elles·eux seuls peuvent suivre régulièrement les élèves, détecter les handicaps et prévenir les décrochages scolaires.

Tout personnel peut demander le bénéfice d’une visite médicale du travail (décret 82-453 du 28 mai 1982). Notre employeur ne respecte pas ses obligations en la matière et Sud éducation a déjà obtenu la condamnation par les tribunaux administratifs des rectorats de Nantes et de Créteil.
Sans politique de recrutement ambitieuse, la médecine scolaire et la médecine du travail dans l’Education Nationale resteront pour longtemps défaillantes ce qui pose un problème de santé publique à l’échelle du pays entier avec ses 12 millions d’élèves et plus d’un million de personnels.

Le recul imposé de l’âge de la retraite dans un contexte où nos conditions de travail ne cessent de se dégrader et ou les pathologies dues au travail progressent à un rythme inquiétant, est un pas supplémentaire dans l’expression de la violence sociale pensée et voulue par le président et son gouvernement tout entier acquis aux intérêts des ultra-riches !