Dès la rentrée des vacances de toussaint, le ministère doit mettre en place dans les collèges de ZEP dans un 1er temps, un système de soutien scolaire. Ce système devrait se généraliser l’année prochaine. Cet aménagement du temps scolaire pourrait nous satisfaire à plusieurs conditions : aménagement des programmes, statut et qualification (formation) des personnels assurant cette tâche,etc… Conditions évidement pas réunies puisque ce seront les ASEN qui s’y colleront avec un allongement certain de leur journée de travail.
On peut cependant louer cette volonté d’aider « les orphelins de 16 à 18 heures » dans leur travail pendant que d’autres enfants, aux parents plus fortunés, sont encadrés par des entreprises de cours à domicile, financées à 50% par l’état (par le biais de réductions d’impôts) ! Xavier Darcos a présenté cet été son projet de soutien scolaire comme une alternative aux " marchands de leçons particulières qui se nourrissent beaucoup de l’angoisse des familles ".
Avec un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros, auquel il faut rajouter selon une étude de 2005 de l’Ifop, 900 millions d’euros non déclarés de cours au noir, ce marché se révèle des plus juteux. Créé en 1989, Acadomia, le leader du secteur, a tissé un réseau national d’une centaine d’agences. Son chiffre d’affaires a explosé, il devrait dépasser les 100 millions d’euros cette année (contre 3 millions il y a dix ans). Acadomia suit 100 000 élèves par an. Les cours sont assurés par 25 000 intervenants actifs. 17 % seraient des enseignants en poste de l’Education nationale.
Ces entreprises ne sont pas vraiment inquiètes de la mise en place de ce soutien. Elles savent que les familles qui ont les moyens financiers d’assurer une aide individuelle et à domicile à leur enfant continueront de le faire, sauf si le gouvernement supprime l’abattement d’impôt de 50 % …