Alors que la journée de solidarité mise en place depuis
2003 pour financer la dépendance n’a pas fait ses
preuves, certaines voix se font entendre pour demander
l’instauration d’une 2ème journée. Avec l’instauration
de cette "journée de solidarité", le gouvernement
demande aux salariés d’aller travailler un jour de
plus sans contrepartie salariale, donc gratuitement à
l’heure où le pouvoir d’achat est en berne, voire en baisse.

Une journée tout sauf solidaire !

Autant il parait normal que le coût de prise en charge
de nos ainés ou des personnes handicapées soit assumé
collectivement, par l’ensemble de la société,
autant il s’agit là d’un dévoiement de la notion de solidarité
puisque seuls les salariés vont être mis à contribution.
En revanche, les plus riches, les Betancourt et
Hallyday, les patrons et leur retraites chapeau, les traders
et leur bonus faramineux, ne vont pas verser un
centime. Quid des travailleurs indépendants profession
libérale, artisans-commerçants... ?

Les outils de redistribution de la richesses existent

Il existe en France plusieurs outils de solidarité et de
redistribution des richesses hormis bien sur l’augmentation
des salaires. Le plus important, c’est l’impôt
sur le revenu que les gouvernements successifs se
sont entretenus à détruire mais qui est le seul instrument
redistributif s’il est progressif car il prend en
compte la véritable situation de chaque foyer fiscal.
Quand aux "charges sociales", elles sont régulièrement
exonérées ou revues à la baisse alors que ce
sont des salaires différés nécessaires en cas d’incapacité
temporaire ou définitive. Et si on appliquait un
taux d’imposition équivalent à celui qui pèse sur les
revenus du travail pour toutes les autres formes de
revenus, les caisses de l’Etat se rempliraient bien
mieux pour faire une politique plus solidaire !