Le retour de l’uniforme dans les établissements publics est un sujet qui revient sur le tapis et qui fait débat, l’UMP y serait favorable. Un retour rétrograde aux pratiques d’avant 68 qui pensaient avoir définitivement relégué l’uniforme au placard, ou une façon plus juste de gommer les différences sociales ?

Le prestige de l’uniforme

Les adeptes de l’uniforme estiment qu’il réglerait définitivement les abus vestimentaires, les tenues inadaptées, indécentes ou jugées trop légères.
Plus noble encore, il s’agirait aussi de supprimer les signes extérieurs d’inégalités, de gommer les classes sociales à l’intérieur d’un établissement scolaire. Un uniforme ni trop cher ni trop ringard au nom de l’égalité serait la solution pour que cessent définitivement la guerre des marques, les phénomènes de mode, les moqueries dans les cours d’école et le racket. Les élèves seraient ainsi plus à l’aise dans leur baskets, plus heureux à l’école.

Culottes courtes et jupes plissées

L’adoption d’un code vestimentaire strict semble un retour en arrière, à des pratiques d’antan désuètes et a un petit côté militaire qui déplaît à plus d’un. C’est une façon d’imiter nos voisins, notamment le modèle britannique où le port de l’uniforme est la règle, même dans les écoles publiques.
L’idée d’imposer une tenue à nos ados soi-disant mal habillés, de les formater et de les couler dans un même moule peut prêter à sourire aujourd’hui.

L’arbre qui cache la forêt

A l’heure où l’on supprime la carte scolaire, on reparle de l’uniforme pour noyer le poisson. L’école n’est pas un monde hors du temps, une prison dorée où cesseraient les inégalités le temps d’une journée. Le retour à la vraie vie a lieu à la sortie des écoles, une séparation artificielle entre ces deux mondes symboliques, l’école et la rue, est une illusion.

On ne sait pas encore qui portera le chapeau de cette réforme, l’UMP avant de rendre son tablier ?