Déclaration de SUD éducation Bretagne

mardi 17 janvier 2012

Comité technique académique du 17/01/12
Déclaration de SUD éducation Bretagne

Qui a dit : « Je prends un engagement devant vous : nous allons diviser par trois, d’ici la fin de la mandature, le taux d’échec scolaire à la fin du CM2 » ? Le chef de l’Etat, le 15 février 2008.

Qui a dit : « A la rentrée 2012, nous ne procéderons -hors démographie- à aucune fermeture de classe de l’école primaire » ? Le même lors d’un déplacement à La Canourgue, en Lozère, le 21 juin 2011.

Ni l’une ni l’autre de ces promesses ne sera malheureusement tenue, on peut le constater aujourd’hui.

Les redoublants, les décrocheurs, les élèves en échec sont toujours là. 150.000 élèves qui sortent du système scolaire sans diplôme, la proportion d’adolescents de 15 ans en difficulté est passée de 15 à 20 % en 10 ans.

L’écart entre les meilleurs, les mieux adaptés à la sélection, et les plus faibles ne cesse de s’accroître. La France est un des pays où les inégalités sociales pèsent le plus lourd dans la réussite scolaire. Alors que de nombreux pays arrivent à donner leur chance à tous, en France, les enfants de classes pauvres ont moins de chance d’être parmi les bons élèves : où est l’école républicaine ?

La rentrée 2012 se fera de nouveau dans un contexte de classes surchargées au nom de la seule logique de rentabilité.

Dans le 2nd degré, suppression de 55 postes dans les collèges et les lycées bretons pour 1800 élèves en plus !

Dans le 1er degré, ce sont 179 postes de perdus (dont 124 emplois d’enseignants) pour une baisse de 512 élèves ! Soit un poste de moins pour 3 élèves perdus ! Où sont les promesses de Nicolas Sarkozy ?

C’est la conséquence des choix budgétaires gouvernementaux en ce qui concerne le service public d’Education, du dogme présidentiel de non remplacement d’un fonctionnaire sur 2 qui part à la retraite.

On nous sert un discours qui met l’accent sur le suivi et la réussite de chaque élève et dans les faits on réduit tout ce qui permettrait la mise en place de ces intentions… Et les premières victimes de ces classes surchargées sont les élèves en difficulté.

La casse n’épargne pas les Rased (réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté). 70 postes de Rased vont être supprimés à la rentrée 2012 en Bretagne ! C’est une vraie saignée ! Ce sont des centaines d’enfants en difficulté qui ne seront plus pris en charge par des enseignants spécialisés. On prépare des catastrophes pédagogique et éducative, en construisant une machine à fabriquer de l’échec scolaire. Et ce n’est pas dans ces classes, toujours plus chargées qu’on nous « promet » à la rentrée, que ces enfants auront les moyens de réussir !

On pourra toujours déployer des écoles de la dernière chance, de classes relais et cie, mais l’échec sera patent. Des classes toujours plus chargées, des fermetures de filières et d’options, des regroupements d’écoles et une seule logique, la logique comptable, un seul objectif : économiser des postes.

Cette politique comptable de suppression massive de postes conduit inéluctablement à toujours moins de service public. Avec comme conséquence le creusement des inégalités, et comme premières victimes une majorité d’enfants des classes populaires. Ceux qui opèrent de telles coupes budgétaires n’ignorent rien de cela.

Quelle est la crédibilité de cette nouvelle instance, le CTA, sachant qu’un groupe de travail du CTSD Finistère chargé « de répartir » ces suppressions de postes est convoqué ... cet après midi à Quimper. Quel est l’intérêt du CTA puisque localement, avant même la tenue de ce CTA, les Inspecteurs d’académies sont déjà en train d’organiser la casse dans les départements... A SUD éducation, nous ne voulons pas croire que cet empressement serait dicté par des considérations de calendrier électoral !


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