CTA 23 octobre 2012 : déclaration liminaire

dimanche 28 octobre 2012

Début septembre, à l’ouverture de la concertation sur la Refondation de l’Ecole, Vincent Peillon avait promis une réforme d’ampleur.
A l’issue de la concertation, on voit plutôt un ministre qui freine des quatre fers et s’est dégonflé devant les différents lobbys.

 La ré-affirmation de la carte scolaire serait une bonne chose même si, à elle seule, elle ne peut pas garantir une mixité sociale sans une réelle volonté politique. Or, y-a-t-il volonté politique, d’autant que l’enseignement privé casse toute possibilité de vraie mixité sociale ?
 Nous refusons l’attribution d’un statut particulier (supérieur hiérarchique par exemple) aux directeur (rice)s d’école. Elle les éloignerait de la réalité du terrain et modifierait le regard des enseignants sur la fonction. La reconnaissance de ce pouvoir par les collectivités territoriales serait également le prélude à une autonomie des écoles. Les inégalités scolaires ne feraient que s’accroître en raison des inégalités territoriales.
Nous avons les pires craintes concernant la délégation du service public d’orientation aux régions (quid du statut des personnels, des moyens matériels de fonctionnement des CIO, … ?)
 Nous condamnons le fait que pas un mot n’ait été prononcé concernant la réforme des lycées, ce qui valide les réformes apportées par le gouvernement précédent : pas de remise en cause du bac pro 3 ans (et de fait, de la disparition du BEP), liquidation de la filière STI, fragilisation des disciplines artistiques et sportives par les parcours « hors des cours » encadrés par le monde associatif, …
 Nous attendons pour nous réjouir de la fin effective des heures d’aide personnalisée et nous continuons à réaffirmer la nécessité des RASED pour l’aide individuelle aux élèves en difficulté, curieusement absents des derniers rapports et exterminés par le gouvernement Sarkozy.
 Nous nous inquiétons de ce que recouvrira le nouveau dispositif des « devoirs à l’école » en classe entière : pour quels devoirs puisque ceux-ci sont prohibés depuis longtemps ?
 Nous exigeons que la réforme des rythmes scolaires intègre le temps de concertation des équipes, non pas pour supporter la « paperasse », les exigences bureaucratiques et les injonctions de la hiérarchie, mais pour mettre en place dans chaque établissement les orientations pédagogiques permettant aux élèves d’y trouver de véritables outils d’émancipation sociale et culturelle.
 Nous dénonçons le fait que le rapport n’aborde a aucun moment la résorption de la précarité dans l’Éducation Nationale. A SUD éducation, nous continuerons de revendiquer la titularisation de tous les non titulaires.
 Nous dénonçons le manque cruel de consultation des personnels dans ce processus de réforme.

En tout état de cause, les revalorisations salariales sont un point que nous refusons de lier à celui du rythme scolaire des élèves. La revalorisation de notre pouvoir d’achat, déjà en continuelle baisse depuis 10 ans, alors que notre temps de travail n’a aucunement diminué contrairement à celui des autres professions et que notre charge de travail s’est alourdie est remise à plus tard ! "deux, trois ans" lorsque la situation budgétaire le permettra selon le ministre. Au final, même contre une prime, nous n’accepterons pas que la réforme se traduise par une augmentation du temps de travail des enseignants.


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