Note ou pas note ? Mettre du sens dans l’évaluation

vendredi 23 novembre 2012

La rentrée a vu ressurgir le vieux serpent
de mer de la notation, selon un schéma
bien huilé maintenant : Peillon fait une
annonce, puis recule.

Les effets nocifs de la note

Les arguments avancés tiennent la route,
le ministre reprenant en gros ceux
d’André Antibi, professeur de mathématiques
toulousain qui s’intéresse depuis
longtemps à notre manière de noter. Il a
constaté les effets nocifs que la note peut
avoir sur l’estime de soi des élèves. Mais
surtout il met en évidence la Constante
Macabre : inconsciemment ou pas,
chaque enseignant "s’arrange" pour
répartir les notes autour de la moyenne,
avec un pourcentage constant de bonnes
et mauvaises notes.

Mais si le constat négatif sur la notation
est identique, Antibi ne demande pas sa
fin. Il dénonce la notation-sanction. Il
propose que les enseignants réfléchissent
sur le sens de l’évaluation.

Réfléchir à l’évaluation

Pourquoi évaluer ? Quelle notion ou
savoir-faire évaluer ? En fait, ce n’est pas
tant la note en elle-même qu’il remet en
cause, mais la valeur qu’on lui attribue.
La note est-elle un outil de tri social ou
un outil pédagogique ?

Enfin, il rappelle que l’évaluation ne doit
pas servir à classer et à comparer les élèves
entre eux, mais à mesurer les progrès
de chacun par rapport à lui même.
La question de la suppression des notes
n’est donc pas le noeud du débat, mais
plutôt l’arbre qui cache la forêt à l’heure
où les enseignants effectuent leur pire
rentrée. Le vrai débat est la nature de l’évaluation,
son sens.

Sud éducation 29 rappelle que la culture
obsessionnelle de l’évaluation du précédent
gouvernement doit être abandonnée
absolument, et que les équipes
enseignantes doivent retrouver leur
autonomie pédagogique.


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