La ZAD, c’est pour les aménageurs la Zone d’Aménagement Différé ; pour nous une
Zone À Défendre : un bout de campagne à quelques kilomètres de Nantes qui devrait,
pour les décideurs, laisser place à un aéroport international.

Leur projet est de construire une plateforme économique « Grand Ouest » d’envergure
internationale allant de Nantes à Saint-Nazaire, qui ne formeraient plus qu’une
seule et grande métropole. La réalisation de cette plate-forme demande de maîtriser
tant le ciel, la mer, que la terre à travers le remplacement de l’actuel
aéroport de Nantes par un nouveau à Notre-Dame-des-Landes, mais
aussi l’agrandissement du port de Saint-Nazaire, la construction
de nouvelles routes et autoroutes…

Le succès de la manifestation du 17 novembre, avec plus de 30 000 personnes,
a permis la réoccupation et la reconstruction dans la ZAD, qui symbolise
l’opposition au projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.
La réaction du gouvernement n’a pas tardé.

Dès le lendemain, des centaines de gendarmes ont réinvesti le site pour évacuer, manu
militari opposant-e-s, matériaux, outils et matériel de chantier.

Objectif : faire table rase pour le bétonneur Vinci !

Solidaires dénonce ce déchaînement de violence orchestré par un gouvernement soi—
disant ouvert au dialogue.
Aujourd’hui, la résistance s’étend bien au-delà de la ZAD avec des dizaines de collectifs
de soutien qui se sont constitués sur tout le territoire depuis les premières expulsions mi
octobre (dans le Finistère, à Brest, Quimper, Morlaix, Pont l’Abbé, Concarneau, Quimperlé,
Landerneau, Carhaix....)

Non M. Ayrault, nous n’avons pas la même vision du monde. La votre est faite de
compétitivité, de productivité, d’atteinte grave à l’environnement, de misère
sociale et sanitaire.

Ce monde-là n’est plus tenable et rencontre une opposition grandissante.
La résistance de Notre Dame des Landes est le symbole d’une nouvelle vision
d’avenir qui répond aux préoccupations sociales et environnementales pour un
monde tourné vers les besoins des populations et non pas vers ceux des actionnaires
avides de dividendes quelles qu’en soient les conséquences pour les personnes et l’environnement.