Monsieur le Ministre,

Nous, enseignants, nous attendons des actes de votre part. Jusqu’ici
nous avons eu beaucoup de promesses, d’annonces et de contre-annonces,
de projets abandonnés ou revus à la baisse.
Mais des actes ? Aucun. Il y a pourtant urgence dans bien des domaines :
– Il faut recruter dès maintenant des personnels titulaires pour faire
baisser les effectifs dans les classes, améliorer la qualité de l’enseignement,
répondre aux besoins spécifiques des élèves en difficulté ;
– Il faut recruter des enseignants spécialisés et remettre sur les rails
les RASED, maillons indispensables d’une école plus juste ;
– Il faut cesser de financer les écoles privées avec de l’argent public ;
– Il faut supprimer toutes les mesures anti-sociales contre les personnels
 : jour de carence, déclaration préalable de grève, poursuites
contre tous les désobéisseurs ;
– Il faut mettre fin à la précarisation grandissante par la titularisation
sans condition des salariés de l’éducation ;
– Il faut supprimer l’aide personnalisée dans le primaire ;
– Il faut établir une véritable politique de carte scolaire pour garantir
la mixité sociale de tous les établissements ;
– Il faut très vite mettre en place une véritable formation initiale des
enseignants, alternant stages pratiques et cours théoriques sur deux
ans, et renforcer la formation continue ;
– Il faut très vite une refonte des programmes pour remplacer les stupides
et abêtissants programmes Darcos dans le 1er degré, reconstruire
les filières "désossées", notamment dans l’enseignement technique
et technologique et faire un bilan de la réforme du lycée ;
– Il faut revenir au bac pro en 4 ans, revoir les modalités de son oral
de rattrapage et mettre un terme à l’évaluation en CCF (Controle en
Cours de Formation) ;
– Il faut repenser la carrière des enseignants (conditions de travail,
mobilité, etc…).

Monsieur le Ministre, assez de ronds de jambe et d’effets de manches !
Il est temps d’avancer et de retrousser vos manches pour tenir les
promesses d’une réelle refondation de l’éducation.

Vous le devez à nos élèves, à leurs parents, aux enseignants.
A la société parce que l’école est l’affaire de tou-te-s !