Rythmes scolaires, refondation de l’école - Le changement, c’est oui mais la réforme Peillon, c’est NON !

lundi 11 février 2013

journal février 2013

Les articles

 [*Actualité*] : Peillon tire les oreilles de l’enseignement catholique… mais continue à remplir les troncs des écoles privées !
 [*Personnels*] : De la perte de salaire en milieu enseignant
 [*Santé*] : Le travail n’est pas la santé, bien au contraire...
 [*Personnels*] : Décharge, BMP, TZR : le blues


Edito

Depuis qu’elle a été mise en place en
2007, nous dénonçons la semaine de 4
jours. Nous n’allons pas changer d’avis
puisque, petit à petit, se sont ralliés à
cette idée l’Académie de médecine,
l’Inspection générale de l’Education
nationale, puis finalement toutes les
autorités qui ont été consultées pour la
conférence sur les rythmes scolaires mise en place il y
a deux ans… Nous continuons donc de défendre qu’il
faut en finir avec cette organisation.

Un projet qui dégrade nos conditions de travail

Quand le décret relatif à l’aménagement du temps
scolaire dans le primaire a été présenté en Conseil
supérieur de l’éducation, nous avons voté contre ce
projet. Nous sommes, comme beaucoup, convaincus
qu’il va contribuer, à son tour, à dégrader nos conditions
d’exercice et qu’il n’apportera aucun bénéfice à
nos élèves. De plus, se reportant sur les communes,
ce projet sera responsable de l’accroissement des
inégalités territoriales entre les élèves.

Un retour impossible à la situation d’antan

Pourquoi le ministre n’a-t-il pas proposé de “simplement
revenir à la semaine traditionnelle” comme certains
le proposent ?
Parce que cela signifierait également de revenir sur
nos 108 heures, qui ont été associées au passage à la
semaine de 4 jours. Le ministre se verrait alors
contraint de recréer, a minima, les postes de RASED
supprimés par la mise en place de l’aide personnalisée
et de recréer également les postes de remplaçants
et de formateurs
qui ont disparu
avec nos stages de
formation continue
(remplacés
par les animations
pédagogiques).

Une réforme guidée par les contraintes budgétaires

Il apparaît alors que la solution qui a été retenue par
Vincent Peillon est, au moins en partie, fortement
guidée par les contraintes budgétaires que s’est fixées
le gouvernement (*).
Dans notre syndicat, nous sommes hostiles à la priorité
au primaire défendue par le ministère. C’est à
tous les niveaux de l’Education nationale que nous
avons subi les dix années de casse opérées par la droite,
et c’est aujourd’hui à tous les niveaux que des
réparations sont urgentes. La précarité qui s’est développée
chez les enseignants du second degré doit être
résorbée par la titularisation des personnels avec la
même urgence que doit être repensée l’aide aux plus
jeunes élèves en difficulté. Les effectifs de 35 élèves
en lycée ne sont pas plus acceptables que ceux de 30
en maternelle. Nos salaires à tous devraient aussi être
augmentés.

Ne pas s’enfermer dans des revendications corporatistes

L’union faisant la force et l’ouverture sur le monde
évitant de sombrer dans le corporatisme, notre syndicat
est très impliqué dans l’action interprofessionnelle.
Si bien que SUD éducation est également hostile à la priorité accordée
par le gouvernement à l’éducation. Le gouvernement a effectué
ses projets de réformes en prévoyant une stabilité du nombre de
fonctionnaires, cette priorité à l’éducation (ainsi qu’à la police et la
justice), ce sont tous les autres services publics qui la paient. Et ils
vont la payer d’autant plus cher qu’à la mi-décembre le premier
ministre a finalement présenté la reprise des suppressions de postes
de fonctionnaires comme son axe prioritaire de la modernisation de
la Fonction publique.
Toutes les travailleuses et tous les travailleurs de la Fonction
publique ont vécu comme nous les ravages de la droite au pouvoir :
150 000 postes détruits en 5 ans (!), des conditions de travail aboutissant
à une explosion des symptômes de souffrance au travail, des
salaires gelés, etc. Aujourd’hui leurs revendications sont les mêmes
que les nôtres, c’était le sens de notre appel à la grève du 31 janvier.
Le gouvernement affiche des priorités pour deux raisons : d’une part
pour masquer son incapacité à
aller chercher les richesses là où
elles sont, et d’autre part pour
nous diviser.

Tous ensemble...

A SUD éducation et à Solidaires,
nous sommes convaincus que
c’est tous ensemble que nous
pourrons avancer.
Si nous n’arrivons
pas à construire cette
unité, c’est tous à tour de rôle
que nous perdrons.
Ce que nous gagnerons tous
ensemble sera juste et durable ;
les bribes que nous gagnerons isolés seront inéquitables, donc indéfendables
et bientôt reprises. Tous ensemble, tous ensemble...

(*) Attention : il serait erroné de considérer que les réformes qui
nous ont nui ou qui vont bientôt nous nuire sont toutes dictées uniquement
par des considérations financières. Certaines sont, pour
tout ou partie, d’ordre idéologique. Les réformes liées à la logique
des compétences, des évaluations permanentes, de l’individualisation
des parcours avec son cortège d’accompagnement et d’aides
personnalisés, toutes les formalités administratives qu’on nous
impose (LPC, B2I, APS, PAI, PPRE, ENT…) qui sont un calque de ce
qui peut exister autour de chaines de production relèvent de cette
seconde catégorie qui alourdit notre charge de travail, nous fait perdre
nos repères, le sens de nos missions et génère beaucoup de souffrance.
Aucune d’entre elles n’est remise en cause par le projet dit
"de refondation" du ministre.


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