Rythmes scolaires : réponse à Vincent Peillon, qui demande aux enseignants “de faire des efforts…”

lundi 18 mars 2013

Pour ne parler que de l’école primaire…
 Depuis 10 ans, quatre vingt mille postes d’enseignant-es
ont été supprimés.
 Les postes des enseignant-es des RASED ont été décimés.
 L’aide soit disant personnalisée a été instaurée, pour
enlever les postes des enseignant-es spécialisé-es.
 Nous avons subi la semaine de quatre jours, qui a
concentré le stress des écoles, sans aucune concertation
 Le gouvernement a mis en place des "évaluations nationales"
en CE1 et CM2, pour classer les écoles, les enfants
et les enseignants. Cela a créé du stress, du bachotage, mis
des élèves en échec, sans rien leur apporter.
 Nous avons vu se mettre en place un fichage généralisé
de l’enfance, avec le fichier Base élèves, le Livret Personnel
de Compétences, résultats des évaluations nationales, au
nom d’un culte païen de la "performance" numérisée.
 Nous avons vu la fin du travail en équipe, des projets,
qui faisaient la base de notre métier. On n’a plus le temps,
on ne se voit plus entre collègues.
 Nous avons été obligés d’appliquer les programmes de
2008, beaucoup trop denses et totalement réducteurs au
lire-écrire-compter. Tout ce qui nous parait décisif pour
stabiliser les savoirs (ouverture culturelle, activités sportives,
temps de réflexion et d’expérimentation,…) est quasi
inexistant dorénavant.
 Nous avons constaté l’augmentation régulière des effectifs
dans les classes (jusqu’à 35 enfants par classe dans certaines
écoles maternelles).
 Nous nous sommes efforcés d’intégrer des enfants handicapés,
sans formation et avec trop peu d’aides, souvent
au mépris de leurs réels besoins.
 Le nombre de personnels en statut précaire ( Assistants
d’éducation, de Vie scolaire, ....) a explosé et désormais
des milliers de gens travaillent dans l’Éducation nationale,
souvent avec des diplômes supérieurs au Bac, sans même
gagner un SMIC....
 Nous subissons une importante baisse de notre pouvoir
d’achat, car notre salaire est gelé depuis 3 ans et les charges
en augmentation.
 Nous avons constaté la restriction de nos droits, avec la
mise en place du service minimum, les déclarations préalables
de grève, et le fameux devoir de réserve pour mieux
nous faire taire.…
 Nous avons assisté à des années d’attaques idéologiques
contre la formation, puis à la disparition physique de la
formation professionnelle des enseignants, avec la suppression
des IUFM et la fin de la formation continue. Nous
avons vu le sacrifice de centaines de jeunes collègues stagiaires,
balancé-es seul-es dans des classes, sans formation
et très peu de suivi.
 Nous avons vu disparaître les postes de remplaçants
pour des "raisons budgétaires".
 L’âge du départ à la retraite est passé de 55 à 60 ans et
nos annuités de 37,5 à 42.
 Pour toutes ces réformes, nous n’avons jamais été
consulté-e-s, ni entendu-e-s sur aucun sujet qui touche
notre métier, et chaque jour il fallait faire mieux avec
moins.
 Et nous avons été insultés par nos ministres (faiseurs de
siestes, changeurs de couches, fainéants, privilégiés, nantis,
corporatistes).

Maintenant, notre ministre nous demande de faire un peu
d’efforts, parce qu’il est “le ministre des enfants” !
Il est vraiment sérieux ?


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