Sud Education et la grève du 28 mars : La désunion syndicale en cause

vendredi 22 mars 2013

Le 12 février dernier, nous étions nombreux en grève pour protester contre la réforme des rythmes scolaires, avec un appel intersyndical départemental très large : SNUipp, SUD éducation, UNSA, CGT et CNT. FO avait aussi appelé à cette journée de mobilisation mais sur d’autres bases. Seul le SGEN- CFDT s’était brillamment distingué en appelant … à ne pas faire grève ! Il y a des jours ou il est préférable de ne rien dire.

Nos syndicats avaient appelé à une réécriture du décret « Rythmes scolaires », décret qui dégrade les conditions de travail des enseignants sans améliorer les rythmes des enfants (même amplitude de présence journalière à l’école, le mercredi matin en plus).

Les activités périscolaires, qui seront à la charge des communes et non de l’Etat, sont une source profonde d’inégalités entre les territoires, communes riches contre communes pauvres, citadins contre ruraux,... Le décret bafoue la notion même de gratuité de l’école puisque ces activités pourront même être payantes : où va l’école de la République ?

Ce dispositif va engendrer de la précarité et des temps partiels fractionnés (et les salaires qui vont avec) pour les personnels qui auront la charge, 45 minutes par jour, d’encadrer ces activités.

Malgré nos mises en garde et nos mobilisations, le projet du Ministre n’a pas bougé d’un iota.

Une unité syndicale brisée … sans explication

Suite au succès du 12 février, nos organisations syndicales, au niveau national, se sont de nouveau rencontrées et ont décidé d’une nouvelle date de mobilisation et de grève, jeudi 28 mars.

Elles demandent encore et toujours, le retrait du décret actuel, un moratoire jusqu’à septembre 2014 et l’ouverture d’un débat sur les rythmes associant véritablement, sur le terrain, les personnels par l’octroi d’une journée banalisée.

Sur cette base, SUD éducation 29, puis la CGT, ont invité par DEUX fois les organisations syndicales du Finistère à des rencontres pour préparer l’appel à la grève nationale du 28 mars. Seule FO a répondu présent, la CNT s’étant excusée.

Au niveau national, le SNUipp n’a pas rejoint l’appel intersyndical, préférant se lancer dans un slalom solitaire entre sa cogestion ministérielle et les revendications d’une base enseignante protestatrice…

A Sud éducation, nous regrettons que le syndicat majoritaire n’ait pas jugé bon de continuer à construire le rapport de force pour le retrait du décret. Pas d’appel national donc, et seules certaines sections départementales du SNUipp ont défendu l’appel à la grève du 28/03 !

Du coup, il ne restait à appeler avec nous jeudi 28 dans le Finistère que la CGT et FO, peu implantés dans le 1er degré.

SUD éducation continuera de défendre une position claire : Nous ne défendrons pas le statu quo de la semaine de 4 jours épuisante tant pour les élèves que les personnels.

Nous ne nous satisfaisons pas non plus de la réforme Peillon, qui laisse la main aux élus locaux, ignore les propositions des enseignants et fragilise l’école de la République.

C’est pourquoi, SUD éducation reste mobilisé pour une réforme en profondeur des rythmes scolaires qui tienne réellement compte des besoins des enfants.

Cependant, devant les défections syndicales, nous ne nous voyons plus à SUD éducation en capacité de construire un rapport de force suffisamment puissant, passant par la grève le 28 mars.

Nous maintiendrons notre préavis de grève ce jour-là
pour soutenir et couvrir tous les personnels qui souhaitent néanmoins,
au delà de leur étiquette syndicale,
exprimer leur colère contre cette « Refondation » vidée de son sens.


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