Comme tous les ans, le nombre d’enfants présents effectivement dans les classes le jour de la rentrée n’est pas exactement le même que celui prévu en mars par les directeurs (changement d’école, déménagement, démographie...). L’administration de l’Éducation nationale prévoit donc, après la rentrée des élèves, un CTSD (Comité technique spécial départemental) dit "d’ajustement de rentrée". Cette année, il aura lieu dès jeudi 5 septembre. Jamais l’administration n’avait été aussi empressée de boucler la rentrée.

Les années précédentes, la DSDEN (Direction des services départementaux de l’Éducation nationale, ex Inspection Académique) se donnait la semaine de la rentrée pour envoyer ses inspecteurs compter les élèves effectivement présents dans les classes, repérer les situations de tensions (on trouve parfois des classes à plus de 30 élèves, en particulier en maternelle), chercher des aménagements de classe à l’échelle de l’école et envisager, en dernier recours, des mesures d’ouvertures de classes là où cela semblait incontournable.

Cette année, la DSDEN a décidé de bâcler cette période d’ajustement puisque le CTSD aura lieu 48h après la rentrée des élèves. Les syndicats n’auront eu très peu de temps pour collecter les remontées du terrain, et les parents à peine celui de se mobiliser. Quand aux services de la DSDEN, ils n’auront bien sur pas eu le temps d’envoyer les documents préparatoires et chiffrés aux élus syndicaux. Sachant que ce processus d’ouverture de classe se fait à enveloppe fermée, c’est aussi le couperet pour certaines écoles qui, n’ayant pas des effectifs "suffisant" (parfois il suffit d’être juste en dessous de 24 élèves), se voyaient fermer des classes.

Où sera la transparence dans ces décisions d’ouverture/fermeture de classe obscures et précipitées ? Est ce parce que l’administration sait que la rentrée va être tendue dans les écoles alors que le département du Finistère n’a bénéficié d’aucune ouverture de poste dans le 1er degré ?