Réforme des retraites Ni juste, ni équitable !

vendredi 6 septembre 2013

Journal septembre 2013

Les articles

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Edito

Le gouvernement Ayrault s’est engagé dans une
nouvelle réforme des retraites.
Le 1er acte implicite de cette nouvelle réforme, le
plus grave, est de valider l’intégralité de la réforme
Fillon de 2010 : recul de l’âge de départ à la
retraite à 62 ans, allongement de la durée de
cotisation à 41,5 annuités. Alors que ces mêmes
responsables politiques, quand ils étaient dans
l’opposition, avaient dénoncé et combattu la
réforme Fillon, promettant même de l’abroger
quand ils reviendraient aux affaires ! Pour SUD
éducation, il n’est pas question d’accepter en
2013 ce que nous avons combattu en 2010 !

Ensuite, cette réforme s’appuie sur les rapports
du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) et
sur un rapport Moreau pour justifier la nécessité
de nouveaux reculs sociaux qui nous sont présentés
comme autant de pas nouveaux vers plus
d’égalité et plus de justice pour "sauver notre
système par répartition".

Comme à chaque fois, les "experts" mis à contribution
pour tenter de crédibiliser la logique
impérieuse de ces reculs ne prennent pas en
compte les données essentielles.

Jamais ces rapports ne mettent en cause le partage
de plus en plus inégalitaire des richesses produites
puisqu’en 25 ans, cinq points de PIB sont
passés de la rémunération du travail - salaires et
cotisations sociales - à la rémunération du capital - dividendes et rente des actionnaires.

Jamais ces rapports n’expliquent que les " déficits
sociaux" résultent pour l’essentiel d’une base
de cotisation de plus en plus restreinte (masse
salariale globale réduite par ce partage de plus en
plus inégalitaire, chômage de masse maintenu,
fraudes à la Sécurité sociale par le travail au noir
des entreprises, exonérations de cotisations
sociales sans contreparties, etc).

Toujours ces rapports et ces experts s’inscrivent
dans le partage inégalitaire des richesses et ont pour
objectif, réel mais jamais annoncé, de conforter ces
choix idéologiques.

Jamais donc ils ne contestent l’idée qu’il faille
"travailler plus longtemps car on vit plus longtemps"
 : les travailleurs doivent travailler plus,
mais les rentiers peuvent continuer de vivre plus
longtemps avec des rentes plus importantes.

Toujours ces rapports oublient de parler des gains
de productivité énormes obtenus par le travail
humain depuis plusieurs décennies en France.

Jamais ils ne présentent comme un non—sens l’idée
de faire travailler plus longtemps les personnes
les plus âgées quand leurs enfants et leurs petits—
enfants sont au chômage.

L’urgence est à une autre répartition des richesses
 : il est inadmissible qu’une minorité croule sous l’opulence
et le gâchis ostentatoire pendant que le
plus grand nombre connaît les difficultés quotidiennes.

L’urgence est à une autre répartition du travail et
du temps de travail : il est inadmissible que cinq
millions de personnes soient au chômage quand
d’autres sont submergés sous des charges et des
conditions de travail trop lourdes, trop longues.

L’urgence est à une réflexion globale sur la place
du travail dans l’activité humaine quand les gains
de productivité permettent déjà de produire plus en
moins de temps.


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