Du changement, oui ! Mais pour aller où ?

jeudi 7 novembre 2013

L’élection d’un nouveau président et d’une nouvelle majorité s’est faite sur le thème du changement. Dans l’éducation, ce changement était attendu, pour rompre avec les années sombres de suppressions massives de postes, d’éradication des RASED, du livret personnel de compétences (LPC) et du fichage des élèves (Base Elèves, …), des programmes crétinisants, de la culture de l’évaluation et du management à tous les niveaux, de la disparition de la formation, du bac pro en 3 ans, de la disparition de filières
entières dans le secondaire, des cadeaux financiers aux écoles privées,
de la répression syndicale (désobéisseurs, service minimum, déclaration
préalable de grève,…), de la semaine de 4 jours et de l’aide personnalisée,
de la hiérarchie de plus en plus pesante, infantilisante et injonctive,
de la précarisation des personnels….

A l’aune des préconisations de la très libérale Commission Européenne, du
FMI et de l’OCDE, le bilan d’une libéralisation du service public et de sa
mise en concurrence est unanimement négatif.

Quel changement voulons-nous ?

Pour certains, le changement serait le retour à un "avant", vieille rengaine des salles de profs, idéalisation d’un âge d’or fantasmé. Pour nous, le changement ne peut pas se faire par un retour en arrière, mais par des avancées démocratiques redonnant toute sa place au service public laïc de l’éducation. Jeter de nouvelles bases pour l’éducation en faisant évoluer les grands principes qui l’ont fait naitre, c’est la voie que nous voulons voir suivre,
à l’encontre d’une école libérale du chiffre et du tri social : nous voulons une école pour tous, laïque, gratuite, généreuse, ouverte, accueillante, bienveillante, qui éduque pour émanciper et libérer, hors de toute pression politique, religieuse et économique.

Sous couvert de la Refondation Peillon...

C’est bien une Refondation que nous propose Peillon. Certains s’en réjouissent. Mais que met-on réellement sous ce terme ? L’école va-t-elle changer maintenant ? La
réponse est "oui". Nous allons voir changer l’école, mais pas dans le sens que
nous espérions. Pour exemple, le financement des écoles privées n’est pas
remis en cause, pas plus que le service minimum, le fichage, la chasse aux sans-papiers…
C’est au contraire une continuation et une amplification des politiques
libérales qui sont menées. Éduquer ce n’est pas conforter les hiérarchies sociales, ce n’est pas tout subordonner à l’employabilité future des élèves et des étudiant-e-s. Le service public d’éducation doit avoir pour mission de former des personnes libres,
égales, responsables, critiques. Il faut promouvoir les pratiques et valeurs coopératives d’entraide, entre collègues et entre élèves pour construire ensemble une autre école dans une autre société, égalitaire et émancipatrice.


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