Rythmes s’colère

vendredi 31 janvier 2014

Déjà quelques mois de "nouveaux rythmes" dans une minorité d’écoles, et la catastrophe annoncée se fait de plus en plus réelle : loin d’atteindre son objectif, alléger la journée de classe pour favoriser les apprentissages, la semaine Peillon génère stress et fatigue supplémentaires. A tel point que plusieurs Conseils d’école, qui ont pourtant tout fait avec les mairies pour respecter les rythmes des enfants, se plaignent dans un courrier au Ministre de
l’accroissement la fatigue de leurs élèves et de la confusion qui s’installe entre la classe et les TAP. Les remplaçants qui circulent dans les écoles font état des mêmes difficultés un peu partout.

Mission impossible

Quant aux écoles qui se préparent à mettre en place la semaine Peillon à la prochaine rentrée, beaucoup se heurtent à de véritables casse-têtes. Un nombre croissant s’orientent
vers la voie dérogatoire (un jour sans TAP, un jour avec 1h30 de TAP, comme à Brest), véritable contresens en matière de rythmes des enfants, pour lesquels la régularité doit être le maitre-mot de toute organisation.

Les enseignants médusés assistent à des réunions où le souci majeur n’est pas "Que voulons-nous pour améliorer la scolarité de nos enfants ?" mais "Comment allons nous remplir
les cases TAP et avec qui ?". Car comme l’a justement souligné le maire de Landerneau, en jetant l’éponge, la mission confiée aux communes, surtout les plus petites, est quasi
impossible. Comment concilier respect des rythmes scolaires, emploi du temps des éducateurs et personnels intervenant sur les TAP et équilibre budgétaire ?

La nécessité d’une vision plus vaste !

SUD éducation le dit et le répète depuis un an : la réduction de la journée scolaire ne peut se concevoir à l’intérieur du cadre de la semaine seule, mais dans une vision plus vaste, en changeant les paramètres temps de l’année, voire du cycle. On ne peut concevoir non plus que l’Etat se mêle du périscolaire en laissant chaque commune décider dans son coin des horaires de l’école, laissant s’installer à tous les niveaux la confusion entre ce qui relève de
l’enseignement scolaire et des activités péri-éducatives, quelle que soit leurs qualités. Nous l’écrivons et nous le disons, au niveau local et jusque dans le bureau du ministre : ce texte est une erreur majeure. Oui, il faut réduire la journée scolaire, mais les TAP vont produire l’effet inverse. De plus en plus de voix nous ont rejoints pour alerter le ministre, qui s’entête dans son erreur. Il semble qu’il lui soit plus facile d’écouter les patrons du tourisme que les personnels enseignants.

Maintenant, ça suffit ! Les TAP, nous n’en voulons pas !

L’austérité nous n’en voulons pas ! L’annualisation du temps de travail, nous n’en voulons pas ! Des vidéos pour se former, nous n’en voulons pas ! Une hiérarchie tyrannique, nous n’en voulons plus !


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