Des discussions sont en cours sur l’avenir des AVS. Elles prévoient la transformation du statut AED-AVS (Assistant EDucation – Assistant de Vie Scolaire) en AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap). Si leur précarité demeure, deux changements importants
sont envisagés : ils seraient recrutés par l’Etat et non plus par un EPLE ; au bout de 6 ans de contrat, ils pourront avoir un CDI. Certes ce point est un grand progrès, mais pourquoi passer 6 ans en contrat précaire avant le CDI ? Et pourquoi ne pas les intégrer dans la fonction publique ?

Quelle formation ?

Une filière de formation sera mise en place à la rentrée 2015, dans les écoles de formation des travailleurs sociaux. Un décret à paraître fixera les grilles de rémunération, ainsi
que les conditions d’emploi et de rémunération. Les AEDAVS qui auront effectué leurs 6 ans au 30 juin pourraient basculer en CDI dès le 1er juillet. La création du nouveau diplôme de l’accompagnement pourrait être le résultat de la fusion de deux diplômes existants : le DEAVS ( diplôme d’Etat d’auxiliaire de vie sociale) et le DEAMP (diplôme d’Etat d’aide médico-psychologique). Il serait de niveau V (niveau BEP) : cela risque de poser problème pour les
accompagnements comportant une dimension « pédagogique » en collège et lycée.

Et les CUI-CAE à mission AVS ?

Une formation est à l’étude : 60 h d’adaptation à l’emploi, 30h d’insertion professionnelles et un module d’approfondissement pour les missions AVS. La seule possibilité pour les CUI-CAE qui souhaitent poursuivre leur mission AVS est de postuler sur un contrat AED-AVS, les 350 créés en 2014 ou ceux existants et devenant vacants. Un accès très restreints, donc. Ce qui laisse présager que le recours aux contrats CUI-CAE pour les missions d’AVS va perdurer.
Donc la précarité.