Moyens pour la rentrée 2025

Le pire est évité, le mieux reste à conquérir !
jeudi 23 janvier 2025
par  sudeducation29

CSA du 17 janvier 2025 : les moyens pour la rentrée 2025

Le CSA ministériel du 17 janvier était consacré à la préparation de la rentrée scolaire 2025. C’est à cette occasion que le ministère a annoncé le volume des suppressions et des créations de postes académie par académie, dans le 1er degré et dans le 2d degré. Le budget de Michel Barnier, qui prévoyait 4000 suppressions de postes d’enseignant·es, avait suscité la colère de la communauté éducative, le gouvernement de François Bayrou a fini par y renoncer. Maintenons la pression : c’est une première victoire qui en appelle d’autres !

Les suppressions et créations de postes pour la rentrée 2025
Nous assistons à une baisse démographique à la rentrée 2025, qui devrait se poursuivre pendant les années à venir. Le ministère prévoit :
 une baisse de 1,36% du nombre d’élèves dans le premier degré (-74 811 élèves), avec des variations importantes (de -3% à Paris à +1.7% à Mayotte) ;
 une baisse de 0,4% du nombre d’élèves dans le second degré (-16 599 élèves).

Finalement, la répartition des suppressions et créations de postes à la rentrée 2025 serait :
 suppression de 470 emplois dans le 1er degré (où il y a 74 811 élèves de moins), au lieu des 3 155 suppressions de postes initialement programmées par le gouvernement Barnier ;
 création de 324 emplois dans le 2nd degré alors que le projet initial était d’en supprimer 181 ;
 création de 170 emplois de CPE (dont 20 ETP pour les ouvertures d’établissement prévues à la rentrée 2025),
 création de 2 000 emplois d’AESH en ETP.

Dans le premier degré

Les dotations ministérielles viennent de tomber dans les académies dans le 1er degré pour la rentrée 2025.
L’académie de Rennes se voit retirer 20 postes, réparti comme suit
Les Côtes d’Armor perdent 4 postes
Le Finistère perd 17 postes
L’Ile et Vilaine perd 14 postes
Et le Morbihan gagne 15 postes

Si on a échappé au pire, à savoir la proposition initiale de suppression de 4000 postes au niveau national, qui aurait eu des répercussions dramatiques, on ne peut malgré tout pas se satisfaire de la perte de 20 postes pour l’académie de Rennes, et de 17 postes pour le Finistère. Ce seront autant des classes qui vont fermer à la prochaine rentrée puisqu’il va falloir « rendre » ces postes. Dans les écoles victimes de fermeture, ce seront fatalement des effectifs plus lourds dans les classes.

Il y a certes une baisse démographique mais c’était l’opportunité d’améliorer les conditions d’encadrement dans certaines classes encore trop chargées : il est inacceptable de voir encore des classes à plus de 28, voire 30 élèves, quand les enseignant·es ont à cœur de prendre en considération les difficultés individuelles de chaque enfant. L’Éducation nationale a encore raté l’opportunité d’un maintien du nombre de postes d’enseignant·es en parallèle de cette baisse du nombre d’enfants, au bénéfice des élèves comme des personnels.

C’est désormais le Comité Social Administratif du 27 février qui devra étudier la répartition de l’administration pour supprimer ces 17 postes.

Dans le second degré

 1 148 postes seront créés dans 13 académies,
 816 postes seront supprimés dans 17 académies,
 41 postes restent en réserve,
 170 postes de CPE sont créés (dont 20 pour les ouvertures d’établissement).
 Dans l’académie de Rennes : suppression de 46 postes

Les créations d’emplois seront consacrées :
 au financement des annonces du “choc des savoirs” sur le collège : au maintien des groupes en 6e et en 5e et pour des « dispositifs d’approfondissement à l’initiative des équipes et des établissements » en 4e et en 3e avec 542 postes fléchés,
 création d’ULIS, généralisation des PAS, renforcement du plan « autisme »,
 renforcer l’équité territoriale.

On peut craindre que les annonces du “choc des savoirs” aspirent en grande partie les créations de postes et qu’il ne reste plus grand chose pour l’équité territoriale ou l’école inclusive dont les moyens attribués restent très opaques. Pour ce qui est de la vie scolaire, on observe une augmentation des effectifs puisque 170 postes de CPE vont être créés dont 20 pour les ouvertures d’EPLE.

Notons que les DGH sont arrivées tardivement dans les établissements. Nous invitons les personnels à les demander à leurs chef·fes d’établissement.

Des moyens pour l’école inclusive ?

L’an dernier en CSA, Gabriel Attal avait annoncé l’attribution de moyens pour expérimenter les PAS avec la création de 100 emplois dédiés (50 seront destinés aux PAS dans le 1er degré et 50 emplois pour les PAS dans le 2d degré) dans 4 départements : cette année, le ministère annonce le doublement des départements concernés par les PAS, sans avoir communiqué la liste aux syndicats.
Gabriel Attal avait annoncé en décembre 2023 aux syndicats qu’ils seraient invités au comité de suivi de l’école inclusive, néanmoins en janvier 2025, ce n’est toujours pas le cas.
Le ministère annonce vouloir aller plus loin dans le déploiement des ULIS sans donner davantage d’informations pour tenir l’objectif qu’il s’était donné d’une ULIS par collège d’ici 2027.

Quel avenir pour le « choc des savoirs » ?

Petit à petit, le ministère renonce au « choc des savoirs » sans l’assumer :
 Les groupes de niveau en 6e et 5e ne seront pas généralisés en 4e et en 3e. Des moyens sont attribués aux académies pour que les équipes organisent sur le temps scolaire une heure d’accompagnement ou d’approfondissement dans des modalités décidées localement, les moyens ne seront pas fléchés sur les maths et le français. Il est possible que le ministère assouplisse la règle des 1 à 10 semaines en classe entière en 6e et en 5e en raison des difficultés d’organisation que cette organisation engendre. SUD éducation continue de revendiquer l’abandon des groupes de niveau en 6e et en 5e.
 Le DNB ne deviendra pas obligatoire pour entrer en seconde. Elisabeth Borne a confirmé l’abandon du projet.
 Les prépa-secondes ne seront pas généralisées à la rentrée 2025, des moyens seront conservés pour que les équipes qui s’étaient investies dans ces classes prépa-seconde puissent poursuivre l’expérimentation.

Quel avenir pour l’éducation prioritaire ?

SUD éducation a, comme d’autres organisations syndicales, rappelé au ministère que de nombreux établissements scolaires et de nombreuses écoles ne bénéficient pas du classement en éducation prioritaire auquel ils auraient droit en raison de leur Indice de Position Sociale. Le sujet des inégalités territoriales est un sujet central pour l’école. Le ministère a pris note de notre demande de revoir la carte et les moyens de l’éducation prioritaire sans pour autant pouvoir y répondre pour le moment.


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