CSASD-F3SCT. Derrière cet acronyme obscur se cache une des instances dans lesquelles Sud éducation défend les personnels et sa vision de l’école et de la société devant l’administration. Ce jeudi 30 janvier, voici la déclaration préalable de notre syndicat, pour porter des revendications à même de garantir une réelle inclusion de tou·tes les élèves.
La loi de 2005 a bientôt 20 ans. Après une situation d’inclusion quasi nulle à l’époque en France, l’école est sortie d’une logique de ségrégation et a dû accueillir les élèves en situation de handicap. Des milliers d’élèves ont pu accéder à des formations diplômantes. Pour autant le bilan reste insuffisant. Partout SUD éducation reçoit des remontées de terrain de personnels ou d’élèves qui subissent la maltraitance de l’institution. La tentation est grande pour certain·es de défendre "une inclusion raisonnée" et de revenir à une situation antérieure.
Or l’expérience montre que si les moyens sont mis en place, l’inclusion fonctionne. Une réelle volonté politique voudrait créer des postes d’AESH titulaires, former tous les personnels, multiplier les intervenant·es spécialisé·es (rased, sessad) et les personnels médicaux-sociaux, alléger les effectifs des classes et des dispositifs, favoriser les pédagogies alternatives plutôt qu’une logique de programmes, adapter les espaces et l’organisation du temps scolaire. Dès la formation initiale, les futur·es enseignant·es des 1er et 2nd degrés se heurtent à une absence de formation concernant les handicaps et les aides qu’ils et elles peuvent développer pour les élèves. De plus, une fois en poste, les enseignant·es se retrouvent face à l’absence de moyens pour accompagner les élèves à besoins différents : nombre d’élèves par classe trop élevé pour pouvoir différencier correctement, temps extrêmement long pour que les notifications soient établies par la MDPH, attente pour qu’un·e AESH soit nommé·e, très peu de temps de concertation avec les AESH, aucune information quant aux adaptations pédagogiques à mettre en œuvre... Donner à tous les enfants la possibilité d’apprendre et de se sentir bien à l’école est une priorité.
Nous voulons une École qui inclut tous les élèves. SUD éducation 29 revendique :
– des moyens pour répondre aux besoins de tou·tes les élèves qu’importe leur situations scolaires, sociales, administratives, leur origine ou leur handicap ;
– la création massive de postes d’AESH, de RASED, de personnels médico-sociaux, d’enseignant·es, de CPE et de personnels de Vie scolaire et d’interprètes ;
– la baisse des effectifs par classe ;
– la création d’un vrai statut de la Fonction publique d’éducateur·trice scolaire spécialisé·e pour les AESH ;
– une véritable formation initiale et continue à l’inclusion scolaire ;
– l’adaptation des bâtiments et du matériel scolaire ;
– du temps de concertation hebdomadaire.