Cette année encore a vu la carte scolaire atteindre un nombre de fermetures de classes inoui : 67 annoncées, "seulement" une quarantaine au final. Une véritable saignée pour le premier degré, à l’image des dotations horaires dans le second degré. Et toujours de moins en moins d’ouvertures... Des élus, des parents d’élèves, des enseignant·es et leurs syndicats (dont SUD éducation, qui comme chaque année, a révélé publiquement le projet de l’administration) se sont battus pour défendre le service public d’éducation, dans leurs écoles, dans leurs communes et jusque sous les fenêtres de la DSDEN à Quimper.
Une lame de fond
Depuis 2017, le Finistère a perdu plus de 200 classes. Chaque année, depuis la pandémie, voit le nombre de fermetures s’accroître et celui des ouvertures diminuer. D’un côté les grands discours médiatiques (l’éducation grande cause nationale ! Mais chaque semaine une nouvelle « grande cause nationale » semble surgir...), mais sur le terrain, grande braderie du service public (et l’on sait depuis l’affaire Stanislas où va le pognon de dingue, l’argent magique !) Rogntuudjuuu !
Sous prétexte de baisse démographique, c’est la curée, alors que nous manquons cruellement de remplaçants, de personnels RASED, que les salaires, longtemps gelés, rongés par l’inflation, n’augmentent toujours pas. La prolétarisation du métier n’attire plus ? Quelle surprise !
Comment vont faire les collègues qui subissent ces mesures iniques de carte scolaire pour retrouver un poste équivalent à celui perdu, en terme de niveau, de lieu, avec si peu d’ouvertures en regard de la masse des fermetures ?
Un avenir loin d’être radieux
Et les années qui viennent ne s’annoncent pas meilleures. Après le "quoi qu’il en coûte" (comprendre : quoi qu’il nous en coûte), l’addition de l’austérité s’annonce salée. Bayrou après Macron taillent dans notre budget et ce sont des millions d’euros qui disparaissent pour l’éducation. De nouvelles fermetures de classe en perspective… Le discours guerrier qui se met en place ne laisse rien présager de bon pour notre avenir. L’enseignement privé, lui, malgré les scandales à répétition, n’est privé de rien, et surtout pas d’argent public !
Les organisations syndicales FO, FSU, Sud Education, UNSA refusent cette dégradation et appellent les personnels du second degré à se mettre en grève pour venir revendiquer des moyens nécessaires le 18 mars, jour du Comité Spécial d’Administration qui se tiendra à partir de 9h00 à la DSDEN du Finistère.