Création de postes = mensonge
Notre président normal nous l’avait promis, juré, craché : l’éducation serait sa priorité, il allait recréer une grande partie des postes supprimés par son prédécesseur « anormal ». En fait, sa normalité consistera à faire comme lui : supprimer des postes, libéraliser l’éducation, toujours plus sous le charme des sirènes de l’austérité budgétaire. Ainsi le Finistère connaîtra encore cette année plus de fermetures de postes que l’an dernier : sept annoncées ! Inacceptable !
Carte scolaire = honte
Et nos « bons » politiques sont si courageux qu’ils ont repoussé la divulgation des victimes de ces fermetures après le scrutin départemental, des fois que le peu de votants socialistes restant préfèrent aller à la pêche ce jour de grande marée, devant la fermeture d’une classe dans leur commune.
Nous communiquerons sur notre site la liste des menaces de fermetures dès que nous la connaîtrons, et nous invitons toutes les communautés éducatives menacées à se
mobiliser et à prendre contact avec nous au plus vite. N’hésitez pas à nous envoyer aussi vos demandes d’ouverture, nous défendons le service public dans toutes les instances
représentatives : CTSD, CDEN et CAPD.
Mouvement = galère
Pour le mouvement interdépartemental, il n’a quasiment jamais été aussi difficile d’obtenir un changement de département, atteignant un des niveaux les plus bas de la décennie. Seulement 21,67% des demandes sont satisfaites contre une moyenne habituelle dépassant 33%. Seule l’année 2013 a été encore pire avec 21,29% de satisfaits. Ainsi 160 enseignants
séparés de leur conjoint depuis au moins 4 ans n’ont pas obtenu leur mutation. Le Finistère reste un des départements les plus difficiles pour ceux qui souhaitent y (re)venir.
Pour le mouvement départemental, il sera compliqué pour les personnels du fait du report de la carte scolaire. L’ouverture du serveur SIAM et la liste des postes vacants intervenant début avril, juste avant les vacances, il restera peu de temps à celles et ceux qui souhaitent changer de poste pour contacter les écoles et se renseigner sur les postes disponibles. Ce qui
entraînera bien sûr une inflation d’appels téléphoniques dans les écoles, compliquant la vie des directrices et des directeurs.
Les règles du mouvement ne changeant qu’à la marge, malgré la volonté de l’administration de « fluidifier » le mouvement, il sera toujours aussi difficile d’obtenir une classe dans une
zone géographique choisie, surtout avec un petit barème, condamnant de nombreux jeunes collègues à des postes fractionnés, non désirés. Après plusieurs années sur de tels postes,
comment ne pas être écoeuré et désabusé ? D’autant que les collègues ne peuvent faire des voeux que lors de la première phase du mouvement ; ensuite, c’est l’intérêt du service qui
prime : il faut mettre un enseignant dans chaque classe.
Seule bonne nouvelle : la fin progressive du fléchage des postes LV, dans un premier temps sur les grosses écoles.
SUD Education sera toujours aux côtés des collègues pour les défendre, pour de bonnes et justes conditions de travail, contre les postes « bouche-trous », pour des écoles publiques de
qualité, partout.
