Sans revenir sur les fausses promesses de 60.000 créations de postes de la gauche de 2012, la prise de conscience du devenir professionnel de nos nouveaux collègues révèle l’urgence de la mise en place de conditions d’exercice supportables. En effet, la lecture des statistiques du ministère (MENESR) sur l’évolution des démissions depuis 2012 permet de constater que celles-ci connaissent une véritable envolée. Pour les enseignants du premier degré, le taux de démission des stagiaires était de 1,08 % pour l’année 2012-2013. Il a augmenté sans discontinuer chaque année pour atteindre 3,18 % en 2015-2016, soit un quasi triplement. Pour le second degré, la tendance est la même avec un taux en progression alarmante qui passe de 1,14 % en 2012-2013 à 2,48 % en 2015-2016. On est là sur un doublement de la part de collègues démissionnaires.

Risques psychosociaux

Cela n’est pas sans nous faire penser à un article récemment paru dans le Café Pédagogique  : « Les enseignants du premier et du second degré sont bien les catégories de cadres les plus touchées par les risques psychosociaux, affirme une étude publiée par la revue ministérielle Education & formations. Au cœur du problème : le manque de soutien hiérarchique et l’isolement des enseignants. Une position qui contraste avec le sentiment d’utilité ressenti par les professeurs.  »