Le ministre Blanquer présentera son projet de réforme au conseil des ministres le 14 février, trois semaines après la publication du rapport Mathiot.
Le lycée proposé :
– Fragilise les horaires disciplinaires et signe la disparition des filières technologiques ;
– Contribue à hauteur de dizaines de milliers de postes à la diminution du nombre de fonctionnaires promise par M Macron ;
– Renforce la flexibilité et la modularité et, sous couvert d’autonomie, institutionnalise la concurrence entre établissements et entre disciplines dans les établissements ;
– Détruit la notion de classe et n’apporte aucune réponse pour gérer l’hétérogénéité. Aucun dédoublement n’est garanti ;
– Renforce les déterminismes sociaux. Il met en difficultés les élèves les moins autonomes en introduisant une semestrialisation à horaires variables, couplée à un choix précoce de disciplines. Seuls les élèves avertis seront armés pour choisir les parcours les plus favorables.
– Ce projet enfin enlève tout caractère national au baccalauréat. Il exclut nombre de disciplines des épreuves terminales pour une évaluation en contrôle continu renforcé, et donne libre cours à des pressions au local encore plus fortes. Associé au projet de loi O.R.E sur la restriction d’accès à l’Université, il cesse d’en être la porte d’entrée.
Pour toutes ces raisons, l’intersyndicale appelle les personnels à faire grève et l’ensemble des acteurs à se rassembler et à manifester :