Le nouveau protocole sanitaire (qui date de vendredi dernier, 23 avril) prévoit qu’au cas où un enseignant serait testé positif, la classe serait désormais fermée. Or, nous en sommes déjà à 3 classes primaires fermées sur la ville de Brest !

On peut comprendre que pour éviter le brassage, le nouveau protocole prévoit que les élèves ne soient plus réparti·e·s dans les autres classes. Mais il n’est pas acceptable que, faute de remplaçant·e·s disponibles, les élèves soient renvoyé·e·s à la maison. En plus de mettre les parents en difficulté, l’école faillit à sa mission de service public, celle d’accueillir tou·te·s les élèves pour leur assurer un enseignement de qualité.
Cette situation d’enseignant·e·s placé·e·s en quarantaine était plus que prévisible depuis plus d’un an. À l’époque, le manque de remplaçant·e·s se faisait déjà sentir, et tout laisser présager que la pandémie allait exacerber les difficultés liées au manque de personnel. Or, rien n’a été envisagé en termes de recrutement de remplaçant·e·s. Au contraire même, puisqu’en cette période de pandémie, l’inspection académique a décidé de la suppression de 14 postes de remplaçant·e·s dans le département à la rentrée prochaine ! SUD Éducation dénonce un choix comptable irresponsable.

La situation est d’autant plus insupportable quand ce sont les enseignant.es en arrêt qui ont la charge d’informer les familles... de leur propre absence. Et qui ont en plus à gérer le mécontentement (légitime) des parents dans l’embarras.

Recrutement de contractuel·le·s : formation et titularisation !

Si des contractuel·le·s sont en ce moment recruté·e·s, SUD Éducation dénonce le non-recours aux listes complémentaires des concours d’accès aux métiers de l’enseignement dans le processus de recrutement, et l’absence totale de formation dispensée à ces nouveaux·elles collègues. Nous revendiquons également la mise en place d’un dispositif de titularisation pour celles et ceux qui souhaiteront poursuivre dans cette voie, et militons contre le recours aux formes précarisées d’emploi.

Pour l’année prochaine : on anticipe ?

La scolarisation des élèves dans des conditions sanitaires décentes ne se fera pas sans procéder au recrutement massif de personnels titulaires. Plus que jamais, il y a urgence à ouvrir de nouvelles places dans les concours d’enseignement, afin qu’il n’y ait plus jamais d’enseignant·e non remplacé·e, et que dans chaque classe, 20 élèves maximum puissent apprendre apprendre dans de bonnes conditions.