Haro sur Andjaro !

jeudi 14 septembre 2023

Les personnels du premier degré savent combien les brigades sont trop rares pour remplacer les enseignant·es absent·es. Sud éducation n’a de cesse de dénoncer ce manque de personnel. Pour nous : une seule solution : le recrutement massif pour assurer un service public d’éducation à la hauteur des enjeux sociaux. Notre hiérarchie voit les choses d’un autre œil, et préfère, une nouvelle fois, déléguer au secteur privé. Sa nouvelle marotte, le logiciel de gestion Andjaro. De la bouche de l’entreprise, il s’agit d’un « allié face à la pénurie de main d’œuvre ». Le ministère s’équipe pour répondre à la situation dont il s’est rendu responsable, en prenant une fois le plus le mauvais chemin !

Algorithme and blues...

Le principe est le suivant : les brigades sont affecté·es via l’application à leur remplacement du jour. Si les secrétariats de circonscription peuvent changer cette affectation, c’est en premier lieu un algorithme qui décide. Déshumanisation, lien de confiance rompu entre les secrétaires et les brigades, qui pouvaient faire part de leurs sensibilités en terme de niveau de classe que les secrétaires essayaient de satisfaire quand cela leur était possible.

Si le recours à ce logiciel représente un gain de temps possible pour les secrétaires, il représente en même temps une perte de sens dans leur travail, et une fracture entre les brigades et les personnels administratifs. Il fait également planer la menace d’une réduction des effectifs administratifs à moyen terme. Si les collègues des écoles venaient à être sommé·es d’utiliser Andjaro pour notifier leur besoin de remplaçant·e, les secrétaires de circonscription seraient définitivement évincé·es du processus.

Après la Somme et le Lot, le 22... puis le 29 ?

Andjaro a déjà été imposé, à titre d’expérimentation, aux personnels dans la Somme et le Lot. Il arrive dans le 22 cette année, pour une implantation future dans le reste de la Bretagne. Les brigades se voyaient poussées à installer l’application sur leur téléphone personnel, brouillant toujours plus la frontière entre leur métier et leur vie privée. Pour couronner le tout, les brigades devaient, pour connaître le niveau de classe, contacter les écoles directement, ce qui n’a pas manqué de rajouter du travail aux collègues chargé·es de direction.

Sud éducation dénonce le recours à des outils déshumanisants dans la gestion des personnels.
Sud éducation revendique le recrutement massif de personnels, y compris administratifs pour mettre un point d’arrêt à la pénurie de remplaçant·es et améliorer les conditions de travail de tou·tes.
Sud éducation dénonce la pratique qui consiste à déléguer au secteur privé la gestion du service public d’éducation.


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