Macron avait promis une augmentation de salaire pour les enseignant·es de 10 % afin de réduire l’écart de rémunération entre les enseignant·es en France et dans les autres pays de l’OCDE. Cette promesse de campagne fait suite aux fortes mobilisations des personnels sur les questions salariales et à la nécessité d’augmenter les salaires pour rendre ce métier plus attractif.

Trompe l’œil pour le portefeuille

Malgré la communication du ministre de l’Éducation nationale, les personnels ont pu constater sur leur fiche de paie que cette promesse n’était pas tenue. Gabriel Attal annonce une augmentation de 11 % soit 258 euros nets. SUD éducation s’est penché sur la question et a d’abord constaté qu’il s’agit d’une moyenne : à partir de l’échelon 8 (environ 14 ans d’ancienneté), les enseignant·es et CPE sont ne bénéficient pas d’une augmentation de salaire supérieure à 11 %.

Et ces 11%, en partie constitués de primes et revalorisations du point d’indice, ne tiennent pas compte de l’inflation : quelle aubaine de gagner 6,5% de salaire quand les prix augmentent de 6% ! Une bien maigre manière de rattraper 25 ans de décrochage salarial.

Le ministre Gabriel Attal s’entête à vouloir nous faire prendre des vessies pour des lanternes lorsqu’il annonce comme une nouveauté, sur TF1, une “prime exceptionnelle” pour les personnels en octobre. Il s’agit en réalité de la prime pouvoir d’achat distribuée à tous les fonctionnaires en fonction de leurs rémunérations et de leur quotité de service et annoncée par le ministre Guérini au cœur de l’été 2023.

Un Pacte sans impact

Enfin, le projet de loi de finances prévoit 1 milliard d’euros pour rémunérer les enseignant·es qui auront signé le Pacte. Or les personnels ont massivement refusé le Pacte et sa logique du “Travailler plus pour gagner plus”. Le chiffre annoncé par le ministre Gabriel Attal de 25% des enseignant·es pacté·es est largement surévalué par rapport aux estimations de SUD éducation, qui revendique l’utilisation de “l’enveloppe Pacte” pour revaloriser les salaires de tou·tes sans condition.

Les personnels administratifs, médico-sociaux, de Vie scolaire, AESH sont les grand·es oublié·es du ministre alors que nombre d’entre eux et elles subissent de plein fouet les bas salaires.

Les personnels de l’Éducation nationale ne sont pas dupes, pour elles et eux, comme pour SUD éducation, le dossier des salaires est loin d’être clos.

Pour l’égalité femmes-hommes

Les femmes demeurent les premières perdantes des politiques d’austérité. Occupant la plupart des postes les plus précaires (plus de 90% des AESH sont des femmes !), et ayant davantage recours au temps partiel pour assurer le travail domestique et éducatif, leurs salaires restent bien inférieurs à ceux des hommes. Le 13 sera une nouvelle occasion de lutter pour une réelle égalité salariale.

MOBILISONS NOUS LE 13 OCTOBRE
CONTRE L’AUSTÉRITÉ, POUR NOS SALAIRES, L’ÉGALITÉ SALARIALE