Ou pour poser la question différemment, existe-t-il une limite haute ou basse de température pour les salles de classe ?

L’an dernier, face à la crise des prix de l’énergie, Madame 49.3, notre première ministre, a donné pour consigne : pas plus de 19° dans les bâtiments. Certain·es de nos collègues aimeraient bien les atteindre… mais les passoires thermiques que sont trop d’établissements scolaires ne permettent souvent pas d’y arriver, en cette
saison, et on gèle dans certaines classes. À l’inverse, les début et fin d’année scolaire sont souvent l’occasion de voir le thermomètre battre des records à la hausse.

Selon l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS), reprenant la Norme NF EN ISO 7730, un environnement de travail est considéré comme trop froid à partir d’une température de l’air inférieure à 18°C et trop chaud au-delà de 30 °C pour une activité de bureau et de 28 °C pour un travail physique.
Mais il n’existe aucun texte réglementant une bonne ambiance thermique sur les lieux de travail, et à fortiori dans les établissements scolaires. Cette absence de cadre se double d’une ambiguïté majeure : si notre employeur est responsable de notre santé et sécurité au travail, il ne gère pas les locaux scolaires, dont la charge est aux collectivités territoriales.
Des outils sont à notre disposition, notamment le Registre Santé et Sécurité au Travail qui doit être à disposition dans tous les établissements et sur le portail Toutatice et le CSA (ancien CHSCT).