Quel est l’espace vital minimal dans un enclos pour un chien ?
5 m².
Pour élever un poulet bio ?
4 m².
Et pour un enfant scolarisé en maternelle ?

Pas de norme, mais une simple recommandation de 60 m² pour 30 élèves, soit moins de 2 m² par enfant, surtout si on compte en plus l’enseignant et un Atsem (agent territorial spécialisé des écoles maternelles), voire un AVS (Aide de Vie Scolaire).

Aucun décret, aucune loi, semble-t-il, ne réglemente l’espace minimal pour un élève dans une classe. On bourre les classes et il n’y a aucune loi pour protéger ni les personnels de direction ni les enseignants qui sont responsables de la sécurité et du bon fonctionnement de l’école. Les enseignants ne sont d’ailleurs jamais consultés sur la réalisation des bâtiments scolaires, leur architecture et leur ergonomie. Nous avons tous un jour travaillé dans un établissement caserne, enfilade sinistre de couloirs et de salles de classe identiques, impersonnelles et pas fonctionnelles, ou à l’inverse dans des délires d’architectes, créateurs de lieux improbables et inadaptés (classes avec cheminée, escaliers, biscornues, sans aucun mur droit, sans point d’eau). Peintures ternes ou criardes, moquettes jusqu’aux plafonds ou au contraire salles entièrement carrelées, classes vérandas exposées plein sud, tous les mauvais goûts ont été utilisés. Sans parler du mobilier, des toilettes...

Comment être bien pour apprendre dans ces lieux qui n’ont pas été pensés pour ça, avec trop d’élèves dedans ? Le nombre d’élèves par classe, que l’ont souhaiterait idéalement à 20, est fondamental pour le bien-être de l’élève, autant que la réforme des rythmes scolaires.