A la suite des attentats terroristes qui ont frappés Paris, Sud éducation exprime son immense tristesse, sa révolte et sa solidarité avec toutes les victimes, avec leurs familles, leurs ami-e-s.

Nous saluons le courage de toutes les personnes, agents des services publics, personnels de santé, membres de la sécurité publique qui sont intervenues et ont porté les secours.

Mais depuis dimanche, et dans une véritable surenchère guerrière, la presque totalité de la classe politique française s’ingénie à multiplier les propositions sécuritaires, sans se soucier, ni de leur caractère constitutionnel, ni de leur faisabilité, et encore moins de leurs éventuelles conséquences stigmatisantes.

Dans l’Éducation nationale, une circulaire ministérielle « annule toute sortie scolaire (cinéma, musée, …) » et « tout déplacement en transport en commun public » pour la semaine (comme si la question pouvait être réglée la semaine prochaine). Sud éducation dénonce ces mesures anxiogènes pour les enseignants et plus encore pour les enfants.

Dans le Finistère, la direction académique a même interdit aux journalistes l’entrée dans les établissements publics du département quand ils souhaitaient couvrir l’accueil de la parole des élèves (alors même que les portes des établissements catholiques leur étaient largement ouvertes).

Les terroristes s’en sont pris à des citoyens dans des lieux de culture parce qu’ils haïssent l’émancipation dont elle est porteuse. Parce que la vie continue, parce qu’écoles, cinémas et musées sont l’essence même de la vie et la meilleure réponse au fanatisme, ces lieux d’éducation et de culture doivent rester accessibles.

Partout en France, dans les rassemblements de solidarité en hommage aux victimes, des citoyens ont exprimé ce weekend leur refus de céder à la peur. Céder serait une de fuite en avant qui mettrait à mal les valeurs de notre démocratie et offrirait ainsi aux assassins la victoire dont ils rêvent.