Encore moins de prévention à l’école : mais où va l’égalité des droits ?

L’administration de l’Education Nationale vient de modifier le mode de passation de la visite médicale pour les élèves de grande section de maternelle. Ces visites médicales, effectuées par le médecin et l’infirmière scolaires du secteur en présence des parents, étaient jusqu’à présent destinées à tous les enfants d’une même classe d’âge. Elles permettaient de déceler d’éventuelles déficiences sensorielles ou psychomotrices, mais aussi d’éventuels cas de maltraitance.

Il est cependant indéniable que le caractère systématique de ces visites médicales leur donnait une vertu préventive indispensable, avant l’entrée de l’enfant dans sa scolarité élémentaire. Le médecin effectuait ensuite un compte-rendu sur chaque enfant à l’enseignant, lui apportant ainsi un éclairage précieux pour sa pratique pédagogique envers tel ou tel élève.

Désormais, il reviendra aux enseignants de grande section de compléter un dossier pour chaque élève, et, à la vue de ce dossier, le médecin et l’infirmière scolaires décideront ceux pour lesquels une visite médicale semble nécessaire.

Au fil des restrictions budgétaires et de la diminution concomitante des postes de médecins scolaires, la visite médicale proposée avant l’entrée au collège a disparu. Est-ce aujourd’hui le premier pas vers la disparition de celle de Grande Section ?

Il est important de noter que des mesures similaires se mettent parallèlement en place pour la visite médicale des 3-4 ans effectuées celles-là par le médecin de PMI.

Sud Éducation 29 s’indigne du peu de considération accordée à la prévention sanitaire auprès des jeunes enfants, et dénonce la volonté du gouvernement de déconstruire les fondements d’une école égalitaire, diminuant ainsi les chances de réussite pour tous les élèves.